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A l’Insee, la cybersurveillance ne tient qu’à un clic

L’établissement public met en place une charte d’utilisation de l’Internet. Méfiance du côté des syndicats.

” Nous allons vers un accès de tous à Internet “, déclare Alain Vienot, secrétaire général adjoint de l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques).Pour les 6 200 agents de l’Insee, l’accès direct à Internet sera une réalité avant la fin 2002.A cette date, tous les établissements passeront par une même passerelle d’accès sécurisé au Réseau.D’ici là, la direction de l’Insee a décidé de mettre en place une “Charte des utilisateurs des services de messagerie et d’Internet”.Ce document n’a rien de vraiment révolutionnaire. Il reprend dans ses grandes lignes les conclusions d’un rapport d’études sur la cybersurveillance des salariés, publié par la Cnil en mars 2001.Officiellement, il s’agit pour la direction de ” préserver la sécurité du système d’information de l’Insee “ et d’éviter les abus manifeste ou illégaux de l’outil.A cette fin, les données de connexions des agents (logs, adresses des sites visités, bande passante consommée…) seront collectées et conservées, essentiellement par les administrateurs réseaux.” Nous n’interdisons pas Internet à titre personnel “, précise Alain Vienot.Pas question, par ailleurs, de regarder le contenu des messages électroniques, même si la charte rappèle (opportunément) que“toute communication de message à l’intention d’usagers de l’Internet comportant, dans l’adresse de l’expéditeur, l’identification de l’Insee (…@insee.fr), engage (…) l’image de l’administration “. Du côté des syndicats, on s’inquiète d’une incursion dans les habitudes de navigation des salariés, des dangers d’un stockage d’information et de lutilisation qui pourrait en être faite, notamment en cas de conflit entre les agents et leur hiérarchie.

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Philippe Crouzillacq