79 % des parents jugent Facebook « dangereux » pour les enfants

Les réseaux sociaux inquiètent fortement les parents des 9-16 ans. Du coup, ils surveillent activement ce que font leurs enfants en ligne.

Le premier des réseaux sociaux compte plus d'un milliard d'utilisateurs dans le monde. En France, Facebook est utilisé par 57 % des 9-16 ans et 80 % des 13-16 ans, selon une étude réalisée par la société Trend Micro, spécialiste de la sécurité du cloud. Les plus jeunes lui consacrent en moyenne une heure par semaine et plus de trois heures pour les plus de 13 ans. Et ce, en dépit d'une inquiétude croissante : 79 % des parents et 59 % des enfants jugent Facebook « dangereux ».
La principale crainte des parents est que leur enfant devienne ami sans le savoir avec un adulte (86 % des sondés), autrement dit qu'il soit en contact avec un pédophile. Suivent l’accès à des contenus violents ou pornographiques (84 %) et le harcèlement, par un adulte ou un autre enfant (72 %). « Si les jeunes sont sans pitié entre eux dans le monde réel, ce sentiment est encore exacerbé sur le Net », souligne Damase Tricart, directeur marketing Europe de Trend Micro.
Surveillance et dialogue
Pour faire face à ces risques, les parents mettent en place différents dispositifs. Le premier d’entre eux est de vérifier les paramètres de confidentialité du compte de leur enfant (58 %). A noter que 35 % des adultes créent eux-mêmes le compte de leur bambin. Les jeunes, de leur côté, plus sensibilisés aux dangers de la Toile, acceptent d’être « ami » avec leurs parents à 67 %. Autre enseignement, le contrôle parental passe plus par une surveillance personnelle de ce qui se passe en ligne (87 %) que par l’installation d’un logiciel.
Cela dit, la multiplication des moyens d’accès au Web réduit aussi les possibilités de contrôle direct : 17 % des moins de 16 ans ont un smartphone (contre 10 % en août 2011) et 6 % possèdent une tablette (contre 2 % en août 2011). Des outils que 65 % des parents estiment avoir plus de mal à surveiller. « Il existe pourtant des solutions complémentaires au dialogue pour sécuriser et contrôler ces appareils et ainsi protéger l'ensemble de sa vie numérique », rappelle Damase Tricart.
Mais finalement, c’est le dialogue et l’information des enfants que privilégient les familles françaises. Près 58 % des adultes déclarent avoir eu une conversation avec leurs enfants sur les dangers d’Internet au cours du derniers mois. Ils n’étaient que 49 % en 2011.
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