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25 000 Anglais accusés de téléchargement illégal par les éditeurs de jeux vidéo

Pour lutter contre le piratage, cinq éditeurs envisagent de proposer à des internautes de payer 300 livres afin d’éviter un procès.

Il n’y a pas qu’en France. En matière de lutte contre le piratage sur Internet, ce sont les grandes man?”uvres outre-Manche dans le secteur du jeu vidéo. Selon le quotidien le Times daté du 20 août,
cinq éditeurs ont décidé d’adresser une proposition à 25 000 internautes britanniques soupçonnés de téléchargements illégaux : soit ils paient tout de suite, sans procès, 300 livres (378,40 euros) soit ils s’exposent à
être poursuivis en justice. D’emblée, les 500 premiers qui ne répondront pas auront droit à une action en justice.Les éditeurs, Atari, Topware Interactive, Reality Pump, Techland (qui a déjà tenté
ce genre de pratique en France, déclenchant une mini-polémique) et Codemasters, se sont assuré les services du cabinet Davenport Lyons, qui
estime, par exemple, que le jeu Dream Pinball 3D de Topware Interactive a été téléchargé 12 000 fois dans les deux premières semaines de sa commercialisation, contre 800 ventes légales dans le même
temps.

Condamnée à 20 000 euros d’amende

Le cabinet a demandé à la Haute Cour de justice du pays de lui permettre d’exiger des fournisseurs d’accès à Internet les noms et adresses des 25 000 personnes concernées. Selon le Times,
5 000 noms ont déjà été récupérés. Pour cela, les éditeurs doivent, à chaque fois, apporter la preuve d’un téléchargement illégal.L’industrie du jeu vidéo est encouragée dans sa démarche par une décision rendue cette semaine par un tribunal londonien : une mère de famille a été condamnée à payer 16 000 livres (plus de 20 000 euros) de
dommages et intérêts à l’éditeur Topware Interactive pour avoir téléchargé illégalement en peer to peer
Dream Pinball.Du côté de la musique, la British Phonographic Industry (BPI), représentant les maisons de disques, a conclu à la fin du mois de juillet 2008 un accord avec six FAI. Ceux-ci acceptent, dans l’année qui vient, d’envoyer des
lettres d’avertissement à leurs clients qui auront été repérés en train de télécharger illégalement.Mais la BPI ne compte apparemment pas emboîter le pas au jeu vidéo en proposant des accords à l’amiable. Un de ses porte-parole a déclaré ce 21 août que l’association privilégiait l’éducation et l’information des internautes,
censées leur faire mieux connaître et utiliser les sites légaux.

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Arnaud Devillard