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2- Dexia, banque multiculture et multicanal

Le groupe ancré en Belgique, en France et aux Pays-Bas, a essayé de se rassembler en ligne. Avec succès.

Trois langues, trois cultures, trois métiers : banque de détail, à la ” belgitude ” prononcée, banque privée, d’influence luxembourgeoise, services aux collectivités locales, d’appartenance française. Est-ce parce que l’on incline à comparer Dexia à un confluent d’entreprises européennes que le concept de ” multicanal ” semble lui aller comme un gant ? Le goût de la technologie et des échanges en réseau, en tous les cas, paraît souder le trident. Dans chacun de ses trois métiers, internet trouve sa place.Dans la banque privée, l’heure est précisément à l’extension du site de référence du groupe, Dexiaplus, dont la version française vient d’être inaugurée. La banque de détail, fortement ancrée en Belgique, bénéficie quant à elle de la forte imprégnation d’internet dans la finance d’outre-Quiévrain. Dexia Belgique, en pointe sur un territoire de pointe, se revendique comme l’une des banques les plus automatisées du monde : 90 % des transactions et services y seraient entièrement électroniques. Le site Axion.be permet des alertes et des transactions en temps réel sur PC et téléphone portable (via un service WAP ou par SMS), ce dernier mode ayant le vent en poupe.Toujours dans les services aux particuliers, la perle du groupe est sans doute Alex, un courtier en ligne néerlandais, devenu rentable en moins d’un an, avec moins de 45 000 clients, performance que le groupe attribue à un contenu soigné, une grande vitesse d’exécution et un effort d’innovation permanent. Alex pourrait lui aussi s’exporter prochainement, vraisemblablement vers le voisin belge.

Le fer de lance B to B

C’est pourtant dans le B to B que Dexia manifeste le plus clairement son avant-gardisme. Au total, un cortège de ” oui ” émaille le questionnaire. ” Oui ” à l’intranet et à l’extranet (depuis plus de cinq ans), à la gestion électronique de la relation client, à l’e-procurement et à la place de marché, à la veille technologique.Dexia n’a pas à proprement parler investi dans un fonds de capital-risque spécialisé, mais a une participation de 20 % dans la banque en ligne Zebank. ” Monsieur internet ” de Dexia, Daniel Ivanier, centralise bel et bien l’ensemble des projets et activités e-business, et rapporte directement à Pierre Richard, le président du groupe. Il siège d’ailleurs au conseil de surveillance de Dexia. Il gouverne un domaine qui engloutit 50 à 100 millions d’euros (656 millions de francs) annuels d’investissements. Les ressources dégagées par ces activités, particulièrement délicates à isoler dans les métiers du service, seraient de l’ordre de quelques points du produit net bancaire total du groupe. De même, une comptabilité analytique permet de situer aux environ de 15 % le ROI (retour sur investissement) des activités e-business.

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JMC