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100 % des communes couvertes par la téléphonie mobile à la fin de 2011

Le programme de couverture des ‘ zones blanches ‘ a pris du retard. L’Etat et les opérateurs promettent son achèvement dans trois ans.

Cette fois, c’est promis, les communes françaises privées de GSM seront couvertes en téléphonie mobile à la fin de 2011 (voix et SMS). C’est la nouvelle promesse faite par l’Etat et par les opérateurs mobiles, qui s’étaient
déjà engagés en 2003 à couvrir les dernières zones blanches pour la fin de 2007.Ils n’ont pas pu tenir leur objectif : à la fin du mois de juin 2008, 10 % des 3 072 communes ‘ cibles ‘ étaient encore à équiper. Et
364 autres communes, oubliées dans le programme initial, viennent également d’être ajoutées à la
‘ to do list ‘ des opérateurs mobiles.Orange, SFR et Bouygues Telecom n’ont pas décidé de planter leurs antennes en zone rurale par pure philanthropie. Le programme anti-zones blanches signé avec l’Etat en 2003 prévoyait un soutien financier de la part des pouvoirs
publics : environ 65 millions d’euros de l’Etat et autant des collectivités locales. Les opérateurs ont quant à eux consacré 150 millions d’euros chacun à ce plan, plus une petite rallonge de 10 millions pour tenir compte des
364 communes supplémentaires (et 14 millions pour l’Etat).

0,7 % de ‘ déchet ‘

Le retard pris dans le déploiement ne serait pas une question de budget, mais de lourdeur administrative. ‘ Il faut jusqu’à trois ans pour obtenir toutes les autorisations nécessaires pour déployer un
site ‘,
a glissé Frank Esser, PDG de SFR, lors d’une conférence de presse organisée par le secrétariat d’Etat à l’Aménagement du territoire. De fait, les 673 communes encore qualifiées de zones blanches devront
encore attendre la fin de 2011… pour accéder à du simple GSM.Elles auront toutefois un avantage : elles seront couvertes par les réseaux des trois opérateurs. Ce n’est pas le cas des zones dites ‘ grises ‘, qui sont parfois couvertes par un seul opérateur. Le plan
anti-zones blanches repose en effet sur la collaboration des opérateurs, afin de réduire les frais. Soit en partageant leurs infrastructures passives (35 % des cas) soit en laissant un opérateur acheminer les communications des deux autres sur
son réseau (65 % des cas). En fin de compte, les exclus du GSM bénéficieront d’une concurrence que les habitants des zones grises, jugées non prioritaires, ne sont pas près d’avoir.A la fin de 2011, 100 % des communes françaises seront censées être couvertes, mais pas 100 % de la population. Les engagements de couverture portent sur les ‘ centres bourgs ‘. Ainsi, selon les
prévisions, 0,7 % des Français resteront privés de téléphone mobile.
‘ Un déchet normal ‘,
d’après le secrétaire d’Etat à l’Aménagement du territoire, Hubert Falco

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Julie de Meslon