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1. Intégrer des applications hétérogènes

Pour améliorer sa réactivité et la fiabilité de son système d’information commerciale, l’opérateur industrialise la démarche d’automatisation des processus.

Bouygues Telecom assure ses échanges par bus EAIDébut 2000, Bouygues Telecom repense complètement son système d’information commerciale (SIC) autour de processus métier orientés clients. “C’est un changement radical de philosophie qui impose de passer d’une informatique verticale pilotée par les applications à un modèle transversal piloté par les flux”, explique Della Miret, responsable de la direction de l’intégration et des systèmes d’infrastructures et du programme d’aménagement du SIC. Objectifs ? Améliorer la réactivité, la productivité et la fiabilité du SIC. Il faut, pour cela, industrialiser la démarche d’automatisation des processus.

Des messages normalisés et structurés en XML

Bouygues Telecom retient donc une architecture de type bus EAI : plutôt que de dialoguer en mode point à point, les applications échangent leurs informations sur un bus applicatif commun, au moyen de messages normalisés et structurés en XML. Une première étape d’aménagement permet d’isoler trois grandes classes de processus : la gestion de la relation commerciale, la valorisation-facturation et l’activation des services. Chacune de ces classes est connectée au bus EAI sur lequel transitent les informations.Mais “la technologie ne représente que 20 % des efforts à fournir sur ce type de projet. La difficulté réside surtout dans la formalisation des processus et la création d’un vocabulaire commun à l’ensemble des acteurs de la chaîne de valeur”, estime Della Miret. Avant d’échanger des données entre applications, il faut, en effet, formaliser le détail de chaque processus (comme l’ouverture d’un compte client, par exemple) selon une méthode unique. Cela permet ensuite d’indiquer au moteur de workflow où il doit aller chercher les informations, s’il doit attendre la validation d’une autre application pour clôturer la transaction, etc. “Nos équipes ont mis en ?”uvre UML. Un traducteur permet ensuite de transformer le code UML en composants Java directement exploitables par le moteur de workflow webMethods Enterprise”, expliquent Pascal Cervoni et Jean-Marc Nemo, membres du programme d’aménagement. Le vocabulaire métier des messages a, quant à lui, été défini sous la forme de schémas XML. Les équipes de Bouygues Telecom n’ont retenu que les données comprises dans les zones de recouvrement entre processus.

Les coûts de maintenance et d’évolution sont réduits

Le premier bloc applicatif est entré en production en septembre 2001. Mais le bilan est déjà très positif. “Notre système a gagné en réactivité et en souplesse. Les coûts de maintenance et d’évolution sont largement réduits”, affirme la responsable. Autre atout, le système gagne en fiabilité. Par exemple, l’arrêt d’un serveur ne compromet pas l’ensemble d’une transaction. Un référentiel se charge de conserver en permanence l’état des processus en cours. Cette fiabilité liée au découplage des applications limite l’impact du down time?” temps durant lequel un matériel est hors service ?” évalué à plusieurs millions d’euros par an chez les opérateurs. Il permet aussi à Bouygues Telecom de choisir l’application la mieux adaptée pour chaque offre marketing. Enfin, l’évolution du système est plus facile à gérer car chaque application peut être raccordée au fur et à mesure au bus EAI. Le projet peut donc se poursuivre par couches successives sans compromettre la stabilité de l’existant.

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