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Xavier Niel : « Free est low price, pas low cost »

En conférence ce 18 septembre à Bordeaux, le patron de Free est revenu sur son parcours, sa façon de gérer sa société et a livré la recette d’un lancement de produit réussi.

Un niveau d’anglais qui laisse à désirer et un manque de culture. Ce sont les complexes nourris par Xavier Niel et qu’il a dévoilés de façon surprenante ce 18 septembre au Palais des Congrès de Bordeaux où il était invité à une conférence par la mairie. La séance était retransmise par le site UniversFreebox via l’appli Periscope. A ses côtés sur scène, Virginie Calmels, l’ancienne patronne d’Endemol France et maire adjointe d’Alain Juppé, qui siège toujours au conseil d’administration d’Iliad et qui connaît très bien le patron de Free.

Au-delà de ces confidences personnelles, Xavier Niel était venu avant tout pour partager son expérience de manager avec un public choisi d’entrepreneurs. Et ils n’ont pas été déçus. « Y a-t-il une méthode Xavier Niel ? », a demandé l’un deux. « Non », a-t-il répondu. « Mais si vous connaissez à fond votre marché, vous pouvez trouver le moyen de vous différencier, de faire des choses nouvelles et de devenir disruptif »

La techno, c’est ma grande passion

Virginie Calmels a, elle, ajouté que la spécificité de Free était d’être gérée comme une start-up avec le chiffre d’affaires d’une grande entreprise. « Nous sommes une équipe resserrée et nous avons tendance à tout faire nous-même », a confirmé Niel. « Dans tous nos services, nous développons nos technos en interne et on évite d’acheter des logiciels à des tiers. Comme ça, on contrôle ce que l’on fait ». Avant de conclure « la techno, c’est ma grande passion ».

A un interlocuteur qui l’interpelait sur la stratégie de Free, il a aussi rétorqué
« On n’est pas low cost, on est low price et bien géré ». Interrogé sur les facteurs du succès de la Freebox Revolution, il a livré quelques recettes.

« Pour réussir le lancement d’un produit, il faut qu’il soit désirable mais surtout que son prix soit en adéquation avec sa qualité. Si son prix est trop élevé, il devient inaccessible et sa désirabilité baisse ». L’autre facteur clef, selon lui, c’est le bouche-à-oreille. « Les réseaux sociaux jouent maintenant un rôle colossal. Vous gagnez si votre produit réussit à créer de la viralité ».

Pestant contre le mot à la mode « uberisation », le dirigeant a rappelé que ce phénomène qui consiste à voir d’anciens acteurs d’un marché se faire mettre sur la touche par un nouveau venu innovant n’est pas nouveau. « A l’arrivée de la voiture automobile, ceux qui vivaient des chaises à porteurs ont fait grève. Heureusement qu’on ne les a pas écouté », a-t-il prétendu. Une anecdote historique à vérifier …

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Amélie Charnay