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Un des créateurs de Siri explique pourquoi l’assistant d’Apple est à la peine

Dans une interview, Norman Winarsky explique pourquoi Apple s’est planté avec Siri, et pourquoi l’assistant intelligent n’a pas révolutionné le monde. 

Avant d’être racheté par Apple en 2010, Siri était le fruit du travail de SRI International, une entreprise connue pour de nombreuses inventions au fil des décennies.
À cette époque, Norman Winarsky fait parti des dirigeants de l’entreprise qui souhaitent propulser Siri vers le sommet. Il crée donc une entreprise chargée de développer l’assistant et croit atteindre son objectif quand Apple met la main sur sa jeune société. Après avoir cru au début d’une révolution en 2011, l’homme est revenu dans une interview à Quartz sur sa déception 7 ans plus tard.

Siri fait trop de choses, et le fait mal

Seulement deux mois après le lancement de Siri en tant qu’entreprise distincte, Apple rachetait l’entreprise afin de l’intégrer à son futur iPhone 4S. Norman Winarsky n’a alors aucune idée du projet d’Apple, mais pense cependant que sa technologie a de quoi « changer le monde ». Il se dit aujourd’hui déçu et revient sur ses prédictions beaucoup trop optimistes sur les assistants vocaux.

Pour Winarsky, Siri dans sa forme actuelle n’est pas surprenant. Au lieu de prédire les besoins de ses utilisateurs en s’adaptant à leur utilisation, l’assistant se contente de faire ce pour quoi il a été programmé, comme planifier des rappels ou regarder la météo. Ce manque d’humanité a tué Siri, incapable de converser normalement.

L’ancien patron de Siri a cependant une explication à cette déception. Apple a considérablement modifié l’assistant, plutôt que d’améliorer ce que SRI avait commencé.
Initialement, Siri se destinait à devenir une sorte de concierge 2.0. Réservations de billets, d’hôtels… L’assistant était censé réaliser que le vol de son utilisateur avait été annulé et donc lui en retrouver un autre dans la foulée. Problème : Apple a présenté Siri comme un assistant de la vie de tous les jours capable de toucher à tout, alors que sa mission première était toute autre. « Ils cherchent probablement un niveau de perfection qu’ils ne peuvent obtenir » explique Winarsky. 

Siri, dernier de la classe

Si dans son interview, Winarsky semble être particulièrement pessimiste quant à l’avenir des assistants vocaux, les concurrents de Siri ne s’en sortent pas si mal que ça. Selon LoupVentures, Google Assistant répondrait correctement à 81% des questions sur un Google Home alors que le Siri du HomePod se limiterait à 52,3% de bonnes réponses. En comparaison, Alexa d’Amazon réussit 64% des questions. 

LoupVentures – Si Siri semble inactif depuis 7 ans, l’assistant continue pourtant de faire des progrès

Sur mobile, la note n’est pas aussi salée pour Siri qui répondait correctement à 75,4% des questions en décembre 2017, contre 66,1% en avril. Preuve que si l’assistant d’Apple n’est pas à la hauteur de toutes les attentes, il y a encore de l’espoir pour imaginer un rebond. 

Source :
Quartz

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Par : Opera