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DJI Matrice 200, le drone résistant qui vole par tous les temps

Qu’il pleuve ou qu’il neige, ce drone professionnel vole et profite de moult capteurs et caméras pour assurer des missions professionnelles – reconnaissance, inspection, etc.

Ceci n’est pas un jouet : le nouveau drone haut de gamme de DJI est un monstre de technologie dédié aux pros. Outre les traditionnelles capacités d’emport de caméras chères aux vidéastes, le Matrice 200 intègre une panoplie de capteurs et de certifications pour aller jouer sur les chantiers de gratte-ciel ou près des lignes à haute tension. On sait s’amuser chez DJI.

Quadricoptère massif, le Matrice 200 intègre des pales de 43 cm de diamètre (17 pouces) qui lui permettent de voler même par mauvais temps, c’est à dire lorsqu’il pleut ou neige normalement. Certifié IP43, il est protégé contre les les grains de sable jusqu’à 1 mm (donc pas toutes les poussières) et contre les fluides avec une incidence allant de 90° (verticale) à 60°.

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Selon la charge (jusqu’à 2 kg de charge utile, c’est à dire de modules caméras essentiellement), le Matrice 200 annonce de 38 à 32 minutes de temps de vol. Un temps de vol assez long et qui peut être rapidement prolongé. Le Matrice 200 est en effet équipé de deux batteries remplaçables à chaud : il peut donc recevoir une nouvelle batterie sans avoir à se poser pour repartir en quelques secondes poursuivre sa mission.

L’appellation Matrice 200 regroupe une gamme de 3 modèles : le Matrice 200 « normal » qui intègre une seule caméra, le Matrice 210 mieux équipé en connectique et plus modulaire, et le Matrice 210RTK, équipé d’antennes GPS. 

Camera guy

DJI s’est d’abord fait connaître pour ses drones vidéo. Le Matrice 200 peut donc logiquement intégrer les modules caméras du constructeur chinois. L’utilisation du pluriel n’est pas fortuite : équipé de deux nacelles, le Matrice 210/210RTK peut voler avec un système de double caméra sur celle du bas – une normale et une thermique par exemple. Pour les inspections d’ouvrage d’art (ponts), la nacelle supérieure peut recevoir une caméra qui pointe vers le haut.

Bardé de capteurs

Outre les modules caméra optionnels (lire plus loin), le Matrice 200 intègre ses propres yeux, à savoir une caméra frontale qui envoie un retour vidéo pour le pilotage (et non la captation vidéo/cinéma qui requiert un module caméra spécifique). A cela, DJI ajoute un système de détection des obstacles devant et en bas par le biais de deux modules caméra stéréo, ainsi qu’un capteur laser placé au-dessus de l’appareil pour voir venir les obstacles par-dessus – dans le cas de l’inspection d’éoliennes par exemple. La version RTK apporte même un système de double antenne GPS pour assurer une précision centimétrique.

Blindé, mais pas pour Fukushima

L’usage de reconnaissance de structure pour lequel il semble parfaitement adapté pourrait le rendre utile dans l’exploration de zones sensibles. Mais si vous pensez à la centrale de Fukushima, que les autorités japonaises tentent toujours de stabiliser, ce scénario est malheureusement impossible : bien que protégé contre les rayonnements électromagnétiques des lignes à haute tension – ce qui est déjà formidable – les radiations sont tellement fortes dans la centrale que le pilotage distant est impossible. Par ailleurs, la batterie intégrée, de même que les composants n’y survivraient pas bien longtemps… Mais pour un tour aérien de centrale, pas de problème.

Selon The Verge, le Matrice 200 est en compétition avec des modèles comme les Yunec Typhoon H520 ou le SenseFly Albris, des drones qui coûtent entre 5.000 et 18.000 euros. S’il n’a pas encore de prix définitif, l’addition pour acquérir ce Matrice 200 promet donc d’être salée.

Le Matrice 200 sera disponible au second trimestre 2017.

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