TizzBird TizzStick N1 : la promesse
Avec le TizzStick N1, TizzBird réalise – sur le papier – une belle prouesse technique. Cette grosse clé USB renferme toute l’électronique d’une passerelle multimédia : puce de décodage, un module Wi-Fi, deux ports USB (dont un déporté) et micro USB (servant notamment à l’alimentation du TizzStick N1), 1 Go de mémoire vive et 4 Go de mémoire pour le stockage. Tout ce qu’il faut pour lire tous type de fichier multimédia et faire tourner les quelques milliers d’applications disponibles sur Android (version 4.0.4). Le TizzStick promet donc d’en faire vraiment beaucoup… mais le fait-il bien ? Nous l’avons testé pour le savoir.
TizzBird TizzStick N1 : la réalité
Lorsqu’on tient dans la main cette clé USB, on constate que la réalisation du TizzStick N1 est surprenante. L’effort de miniaturisation permet d’emporter le produit partout avec soi. On aime aussitôt le concept qui répond à un grand nombre d’usages du quotidien. En revanche, côté connectique, le N1 ne propose qu’une interface HDMI et aucune sortie audio.
Une compatibilité presque sans faille
A l’image des autres produits de la marque que nous avons déjà pu tester (F10 et F20), le TizzStick N1 est compatible avec presque tous nos fichiers de test que nous lui avons envoyé, aussi bien depuis une clé USB que via le réseau (en Wi-Fi). Cette petite passerelle n’aura juste pas réussi à lire correctement une véritable vidéo en 3D native. En revanche, pas de problème pour lire les vidéos 3D side by side (côte à côte), très bien supportées par les téléviseurs 3D, mais souffrant toutefois d’une perte de qualité par rapport aux véritables sources 3D haute définition.
Petite précision, le TizzStick peut être alimenté par un port micro USB, par un adaptateur secteur (livré) ou encore par un des ports USB qu’on trouve aujourd’hui de plus en plus sur les téléviseurs. Son alimentation qui ne lui permet pas toutefois de fonctionner avec un disque dur 2,5 pouces (sauf si celui-ci dispose d’un chargeur secteur).
Le TizzStick N1 est capable de scanner vos fichiers multimédias pour télécharger et associer les fiches descriptives des films ainsi que les pochettes d’albums. L’exercice a ses limites, celles de la base de données utilisée, à savoir IMDB (Internet Movie DataBase). Néanmoins, si les pistes, noms d’albums ou titres de films sont bien renseignés, alors le résultat est très satisfaisant. Nous avons réussi à enrichir près de 85 % de notre médiathèque stockée sur un serveur domestique (NAS).
L’instant « Geek »
Fonctionnant sous Android 4, le TizzStick N1 propose depuis ses menus application l’accès au magasin d’application 1 Mobile Market. Une copie assez réussie de la boutique Google, qui en reprend d’ailleurs près de 200 000 applications gratuites (selon le site de l’éditeur). Néanmoins, comme les autres produits de la marque, le TizzStick N1 peut accéder aux véritables applications de Google Play. Le N1 n’étant pas certifié par Google, il faut préalablement installer cette application pour en profiter (soit en téléchargeant l’APK sur Internet, soit en effectuant une petite combinaison de touche sur la télécommande).
La procédure n’est pas officiellement communiquée par le constructeur, mais le résultat est là. C’est dans l’interface de mise à jour, dans les options Système de l’appareil, qu’il faut presser une succession de touches : dans l’ordre, la touche « search, rouge, jaune, bleu et search ». Un message indique GMS Ready. Relancez la recherche de mise à jour pour installer la nouvelle version du micro logiciel intégrant l’accès à Google Play et ses centaines de milliers d’applications. Naturellement, toutes ne sont pas compatibles (c’est le cas notamment de nombreuses applications d’information trafic) et les 4 Go de mémoire de l’appareil ne vous permettront pas d’installer une grande quantité d’application, mais on apprécie vraiment l’astuce.
Presque plus de limite
Une fois l’accès à la boutique d’application Google débloquée, le TizzStick N1 devient un produit vraiment très complet. Il devient possible d’installer des applications pour écouter des radios Internet, consulter la météo, lire des fils d’informations, consulter des recettes de cuisine, accéder à ses réseaux sociaux, lire ses messages (Gmail, Exchange, etc.)… Bref, c’est tout un univers connecté qui débarque dans le salon.
Le tout entouré d’une interface graphique soignée, que nous vous avions présentée en vidéo lors du test du F10.
Côté confort d’utilisation, la petite télécommande livrée est trop minimaliste pour exploiter toutes les fonctions du TizzStick N1. L’application TizzRemote (compatible iOS et Android) permet de piloter très confortablement le produit depuis un smartphone ou une tablette. Là encore, nous vous renvoyons à notre vidéo. Nous avons toutefois noté que le TizzStick N1 supporte assez mal la charge. Les lenteurs sont liées à la surcharge d’applications installées et, surtout à celles lancées en tâche de fond. Aussi, on aurait aimé qu’il soit possible, à la manière des smartphones sous Android, de forcer facilement la fermeture des applications pour retrouver la vivacité du TizzStick N1.
La vraie interface d’Android sur son TV
Outre son interface maison, TizzBird laisse la possibilité d’utiliser l’interface classique d’Android. La navigation est identique (ou presque) à celle d’une tablette. On retrouve ses multiples bureaux avec ses raccourcis vers des applications et autres widgets. Dans ce cas de figure, l’utilisation de l’application TizzRemote est indispensable. Selon nous, cette interface n’a pas de sens pour une utilisation multimédia, mais s’avère plus pratique pour l’utilisation des applications, dont les raccourcis sont rapidement accessibles.
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