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Test : Microsoft Surface 3, il lui manque encore une bonne batterie… et Windows 10

Techniquement très au point, cette tablette Surface 3 réserve quelques bonnes surprises, mais elle est encore largement perfectible… surtout au niveau logiciel.

L'avis de 01net.com

Microsoft Surface 3

Performances

0.5 / 5

Mobilité

4.5 / 5

Affichage

2.5 / 5

Autonomie

2 / 5

Appréciation générale

2.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 22/05/2015

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Fiche technique

Microsoft Surface 3

Processeur Intel Atom x7-Z8700
Mémoire vive 4 Go
Capacité de stockage principal 128 Go
Taille d'écran 10.8 "
Puce graphique Intel HD Graphics
Voir la fiche complète

Microsoft Surface 3 : la promesse

Les Surface de Microsoft sont des tablettes hybrides qui peuvent se muer en véritables PC portables dès lors qu’on leur greffe un clavier adéquat, vendu en option. Ce nouveau modèle opte pour un processeur que nous n’avions encore jamais testé : un Atom x7-Z8700 haut de gamme dont l’avantage est d’être gravé à une finesse extrême de 14 nm. L’intérêt ? Moins consommer… et moins chauffer. Qu’en est-il dans les faits ?

Microsoft Surface 3 : la réalité

Côté finition, la qualité est bien au rendez-vous même si le design de la tablette est un peu rustique à notre goût. Sa coupe la fait paraître plus épaisse qu’elle ne l’est réellement, et son poids reste élevé (622 grammes). Son écran ne se résout pas à adopter le très confortable format 4:3 des tablettes Apple, mais il opte pour un rapport 3:2 qui n’a finalement rien à lui envier, car il offre presque autant d’espace de visibilité pour la bureautique et le Web.

Face au nouveau Macbook 12 pouces d’Apple.

Très rapide, réactive et silencieuse

Dès les premières secondes d’utilisation, on ne peut qu’être agréablement surpris par sa réactivité. L’interface de Windows 8 est toujours très fluide, et surtout extrêmement prompte à réagir au toucher, presque sans aucun retard tactile. C’est très agréable, à même de concurrencer l’iPad dans ce domaine précis. De quoi nous rendre très enthousiastes… du moins au début.

Cette tablette offre des performances très satisfaisantes en bureautique et en multimédia. Tout est très fluide, les temps de chargement sont courts, même avec beaucoup d’applications ouvertes. Le processeur Atom fait son job avec aisance, surtout qu’il ne chauffe presque pas (seulement 36°C maximum derrière la tablette). Nous sommes même parvenus à lire des vidéos en Full HD jusqu’à 60 ips, et 4K à 30 ips en appliquant un filtre d’amélioration d’image au moyen de l’exigeant lecteur Media Player Classic Home Cinema. Bref, du tout bon en termes de performances générales.

Ecran acceptable, sans plus

Malgré son format très sympathique, sa définition confortable (1920 x 1280 pixels) et son rendu plutôt agréable, l’écran 10,8 pouces de cette tablette reste assez classique. La luminosité de la dalle ne dépasse pas les 400 cd/m², ce qui en fait plutôt une ardoise d’intérieur. Son taux de contraste est toutefois en retrait (seulement 880:1).

Autonomie insuffisante

C’est surtout dans ce domaine que la Surface 3 déçoit : son autonomie n’est pas à la hauteur de la concurrence : pas plus de 6 heures 17 minutes en lecture vidéo, c’est moins que le nouveau MacBook 12 pouces (plus de 8 heures), et surtout sans commune mesure avec l’iPad Air 2 d’Apple (presque 12 heures). Bref, c’est un peu léger pour du haut de gamme. En autonomie dite polyvalente, plus gourmande en ressources, la tablette atteint presque 6 heures 30 minutes. C’est un peu moins bien que le Macbook 12 pouces (6 heures 50 minutes), toujours largement moins que l’iPad Air 2 (7 heures 41 minutes), mais beaucoup mieux que le Yoga 3 11 pouces (4 heures).

Ergonomie logicielle : on attendra Windows 10

Côté ergonomie, nous avons déjà suffisamment pesté contre l’effroyable expérience d’utilisation qu’apporte Windows 8. L’organisation entre le bureau classique et la nouvelle interface tactile est tout sauf intuitive, et les applications manquent… La même tablette sous Windows 10 devrait être beaucoup plus satisfaisante de ce point de vue, grâce à une réhabilitation du bureau et du menu démarrer, l’ajout de bureaux virtuels et d’un mode exposé pour les fenêtres.

Les choses s’améliorent lorsqu’on utilise la Surface 3 comme un PC portable, mais cela suppose l’achat du clavier de Microsoft. D’autre part, la fameuse béquille Kickstand de Microsoft prend beaucoup de place sur un bureau car elle se déplie derrière l’écran, alors qu’un PC portable classique retient son écran par le poids de son clavier…

Clavier et stylet peu satisfaisants et trop chers

Et dans ce domaine encore, c’est perfectible. Le stylet tactile de Microsoft coûte 50 euros, et il ne s’intègre pas du tout à la tablette. Il faudra le transporter à côté, et ne surtout pas le perdre. Par ailleurs, son intérêt est très relatif, à part pour ceux qui souhaitent absolument prendre des notes manuscrites. Et dans ce dernier domaine encore, la mine du stylet glisse trop facilement sur l’écran, ce qui nuit à la sensation d’écriture, du moins par rapport à une mine de stylo classique sur du papier.

Le clavier (mécanique) est d’une qualité tout juste correcte, s’il l’on n’est pas trop exigeant sur la sensation de frappe. Les touches sont trop rapprochées, ne respirent pas la qualité, et le clavier manque de rigidité. Son pavé tactile est, en revanche, beaucoup trop petit à notre goût. À l’usage toutefois, il réagit très bien, particulièrement en mode multipoint. Rappelons tout de même qu’il est vendu 149 euros, et qu’il est indispensable pour utiliser la tablette en PC portable. Le prix réel de cette Surface 3 est donc plutôt de 868 € (719 + 149 €).

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