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Test : Le Toshiba Satellite Radius 11 est trop cher et pas assez endurant

Ce netbook hybride signé Toshiba est bien fini, pourtant il n’est pas tout à fait à la hauteur de ses concurrents, alors qu’il est très cher !

L'avis de 01net.com

Toshiba Satellite Radius 11 (L10W-B-101)

Performances

0 / 5

Mobilité

3.5 / 5

Affichage

2 / 5

Autonomie

0.5 / 5

Appréciation générale

2 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 25/03/2015

Voir le verdict

Fiche technique

Toshiba Satellite Radius 11 (L10W-B-101)

Processeur Intel Celeron N2840
Mémoire vive 4 Go
Capacité de stockage principal 500 Go
Taille d'écran 11.6 "
Puce graphique Intel HD Graphics
Voir la fiche complète

Toshiba Satellite Radius 11 (L10W-B-101) : la promesse

Annoncé lors de l’IFA 2014 en septembre dernier, le Satellite Radius 11 de Toshiba a enfin trouvé son chemin jusqu’au Labo 01net.com. Pour rappel, cet engin est un modèle de PC portable à écran tactile de 11,6 pouces de diagonale, d’apparence classique, mais fondamentalement hybride, car son écran tactile est pivotant. Il est conçu pour répondre aux besoins des tâches informatiques basiques et vendu aux alentours de 400 euros. En effet, en fonction des sites Internet, le prix varie entre 379 et 479 euros, avec un même niveau d’équipement. Ainsi, Darty propose le L10W-B-101 au plus bas prix alors que LDLC le vend 100 euros de plus. Attention donc à bien écumer la Toile à la recherche du meilleur prix si d’aventure vous deviez craquer à l’issue de ce test.

Toshiba Satellite Radius 11 (L10W-B-101) : la réalité

Encore un ersatz du Yoga de Lenovo ! Toshiba semble avoir trouvé l’idée de son concurrent très à son goût, comme HP ou Acer avant lui, et sort de son chapeau l’hybride Satellite Radius 11. D’apparence classique, cet engin est un PC portable sous Windows 8.1, hybride, dont l’écran 11,6 pouces tactile peut faire un tour complet pour se rabattre au dos de la machine. Il peut s’utiliser alors comme une tablette, mais pas uniquement.

Un écran très à la mode

Outre son utilisation tel un PC portable traditionnel, le clavier face à vous ou comme d’une tablette en rabattant complètement l’écran vers l’arrière, il y a d’autres positions d’utilisation possibles. A commencer par le mode « tente ». L’appareil repose en « V » inversé sur le bureau ou le bar de la cuisine : très pratique pour regarder une vidéo. Il y aussi le mode « stand » qui consiste à placer l’engin de manière à ce que la partie clavier officie en temps que présentoir et que seul l’écran tactile soit accessible.

Peu importe la position que le produit adopte, l’interface de Windows 8.1 se pilote bien évidemment du bout des doigts, mais aussi grâce au couple clavier-touchpad de bonne qualité.

Nous avons toutefois noté deux choses. La première, Toshiba a un peu remanié la disposition des touches sur le clavier. Ainsi l’exposant se retrouve à côté de la barre espace qui, d’ailleurs, a rapetissé grandement. Autres touches rétrécies au lavage, celles de tabulation ou encore de majuscule (à droite). Ainsi, reprendre ses marques demande un peu de temps, surtout si vous utilisez plusieurs ordis différents dans la journée.

La seconde, dès lors qu’on utilise l’écran tactile en position tente ou stand, l’écran a tendance à légèrement rebondir ce qui, à la longue, est très agaçant. Enfin, Toshiba a dû lester sa machine avec de petits poids aimantés pour éviter que la partie clavier ne bascule lorsque vous abaissez trop l’écran vers l’arrière. Revers de la médaille, ces aimants attirent d’éventuelles petites pièces métalliques (un trombone, par exemple), situées trop près de la machine. 

La guerre des dalles 11 pouces

De conception robuste et tout en plastique, l’épais boîtier du Satellite Radius 11 opte pour une couleur champagne, tantôt mate, tantôt brillante, afin de se démarquer de ses comparses bariolés de HP Pavilion11 x360 ou le très sobre Acer Switch 11, voire même le concept originel, l’austère Yoga 2 11 pouces. Tous sont des prétendants au titre de « machine ultra nomade à petit prix » et ont la même diagonale d’écran affichant les images en HD, soit du 1366 par 768 pixels.

D’ailleurs, en comparant les résultats de nos tests menés sur les écrans de trois des quatre références citées, on se rend compte qu’il y a vraiment de grandes disparités. Toutes sont brillantes et tactiles. En revanche, elles n’utilisent pas toutes la même technologie d’affichage. Acer et Lenovo optent pour l’IPS, alors que HP et Toshiba restent sur du TN de piètre qualité. D’ailleurs, le triste titre de “la pire dalle” revient au Pavilion de HP, talonné par celle de ce Toshiba Radius 11. Sa luminosité est assez faiblarde (203 cd/m2) et si, le taux de contraste élevé (plus de 1400:1) rattrape plus ou moins le coup… la fidélité des couleurs en prend un coup. La dalle la plus homogène reste celle de l’Acer Switch 11. N’ayant pas eu le Lenovo 11 pouces dernier cri entre les mains, difficile de nous prononcer sur son cas.

Une configuration de citadine

Et il n’y a pas que la taille d’écran que toutes ces machines ont en commun. Leurs configurations respectives se ressemblent beaucoup. Certaines carburent à l’Atom d’autres au Celeron d’Intel, mais dans les deux cas, ce ne sont pas des processeurs taillés pour faire tourner de grosses applications. Juste celles relatives à la bureautique, le multimédia léger comme la lecture de vidéo ou de musique, du surf sur Internet et de quelques petits jeux du calibre de Plants VS Zombies.

Dans le cas du Radius 11, c’est la solution Celeron N2840 qui est choisie, une évolution de la puce N2820 du Pavilion11 x360. Il peut compter sur 4 Go de mémoire pour le seconder dans ses deux tâches principales : l’exécution des programmes et -aussi- l’affichage de toutes les images à l’écran. En effet, il n’y a pas la place pour une carte graphique dédiée ici. Toshiba mise donc sur les capacités sommaires du contrôleur graphique du Celeron, d’où ses faibles appétences pour le jeu.

Quant Acer opte pour 32 malheureux Go de stockage eMMC (parent du SSD) pour le Switch 11, Toshiba préfère l’option disque dur. Tout comme le Pavilion11 de HP, le Radius 11 embarque 500 Go. Précisons que Toshiba a pris un malin plaisir à préinstaller une grosse quantité d’applis, certaines en versions démo, d’autres en version limitée ou encore, non installées, mais accessibles depuis le menu Ruban. Un conseil : faites le ménage pour regagner un peu d’espace.

Bien entendu, si vous souhaitez étendre artificiellement la capacité de stockage de la machine, deux prises USB (USB 2 et USB 3) sont à disposition pour accueillir clés et disques durs externes. Sans compter que le lecteur de carte SD est aussi de la partie le cas échéant. En outre, le module Wi-Fi n vous donnera accès tant à la Toile qu’à tous les services de stockages dans le Cloud.

Endurance passable, sans plus

Vient le moment de parler de l’endurance du Radius. Petit format, poids contenu (1,49 kg) et autonomie assez médiocre. Pourtant, le Satellite fait un peu mieux que son concurrent direct, le Pavilion, puisqu’il arrive à tenir plus de 4 heures en lecture vidéo continue alors que le PC HP tenait 3 heures 30. En utilisation dite « polyvalente », mélangeant tant du visionnage photo que vidéo, du surf, de la bureautique, l’engin tient un peu plus du 3 h 45. Le champion de l’endurance reste le Switch 11 d’Acer qui, bien qu’un peu moins puissant avec son Atom et ses 2 Go de mémoire, tient plus de 8 heures dans nos deux tests d’autonomie. C’est sans conteste l’hybride idéal pour les voyages, pour regarder un film et surfer sur Internet.

Pas de ventilo’ !
Tradition oblige, nous avons démonté le Radius pour admirer ses entrailles. Nous le trouvions extrêmement silencieux, et pour cause : il n’y a pas de ventilateur ni le moindre caloduc. Bravo Toshiba ! Toute la dissipation des calories se fait de façon passive, grâce à plusieurs isolants et une plaque en métal. Cependant, la température à tendance à monter jusqu’à 42,5°C sous la machine.

Poursuivons notre compte-rendu d’autopsie en mentionnant que, si le disque dur lâche, il est possible de le changer contre un modèle standard ou un SSD. En revanche pour ajouter de la mémoire rapidement et facilement, c’est impossible. Pas d’emplacement visible, il y a fort à parier que les modules DDR3 sont directement soudés à la carte mère ou cachés de l’autre côté, sous le clavier. Toutefois nous en doutons fortement.

Du classique, what else ?

Pas envie d’un hybride au format 11,6 pouces ? Nous vous comprenons. Notre côté “vieux jeu” continue de préférer les PC portables classiques pour surfer et travailler. Un écran, un clavier, le tout s’ouvrant plus à moins à 90° et basta. Qu’y-a-t-il donc sur le marché d’intéressant pour à moins de 400 € et à taille d’écran similaire ?
Sur le papier, le Lenovo S20-30 est équipé de la même manière que le Toshiba, écran tactile excepté et est annoncé à 250 euros. Dans les mêmes eaux se trouve aussi le Vivobook F200MA d’Asus. Pas de dalle tactile aussi ici mais exactement les mêmes caractéristiques techniques que le Radius, il est commercialisé 270 euros. A 310 euros, l’Aspire V11 (V3-111O-27AC) propose le tactile, une plateforme technique similaire et surtout une très bonne autonomie.

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