Google Nexus 6 32 Go : la promesse
Officialisé par Google mi-octobre, le plus grand des smartphones Nexus est enfin disponible en France. Après la tablette Nexus 9 conçue par HTC, c’est donc au tour du Nexus 6, conçu par Motorola, de passer par le laboratoire de 01net.com pour un test complet. Autant les premiers smartphones de Google avaient bénéficié d’un prix particulièrement modéré, à la limite du « cadeau » pour le consommateur, autant ce modèle se situe dans une fourchette haute : 649 à 699 euros selon la version choisie en 32 ou 64 Go. Le niveau d’équipement est, il est vrai, de tout premier ordre. Le Nexus 6 vaut-il le détour ? Voici ce que nous en avons pensé.
Google Nexus 6 32 Go : la réalité
Avec son écran géant de presque 6 pouces, le smartphone Nexus 6 n’usurpe pas son appellation de phablette. Les amateurs de mobiles compacts, manipulables d’une main et discrets en poche passeront leur tour. Alors que le Huawei Ascend Mate7, au format comparable, nous avait agréablement surpris par sa finesse d’à peine 8 mm, le nouveau fer de lance de Google dépasse les 10 mm dans sa partie la plus épaisse. A l’instar du Moto X, le Nexus 6 présente des bords effilés qui gomment un peu visuellement cette épaisseur. Malgré cela, le smartphone assez lourd (184 g) et surtout un brin trop large ne s’avère pas des plus confortables en main, ni en poche d’ailleurs ! C’est le prix à payer pour disposer d’un format d’affichage pas si éloigné de celui d’une petite tablette. Le design est, quant à lui, assez plaisant avec un dos en plastique lisse noir bleuté, un cerclage métal plutôt haut de gamme et un niveau de finition tout à fait satisfaisant. On apprécie que le capteur photo soit légèrement en retrait de la surface, ce qui évitera les rayures mais n’empêche malheureusement pas qu’on mette les doigts dessus, vu sa position centrale. Enfin, les bordures d’écran sont de taille très raisonnable faisant la part au bel écran Amoled.
Sous le charme d’un grand écran Quad HD
Avec ses noirs profonds et ses couleurs vives, dus à cette technologie Amoled, l’écran de 5,96 pouces du Nexus 6 flatte l’œil. Lire une vidéo est un plaisir, tout comme un texte sur le web d’ailleurs, grâce à la très haute définition (Quad HD) de la dalle, pour une résolution de 493 points par pouce. On pourra reprocher à l’affichage ses couleurs saturées (mais encore une fois flatteuses pour la plupart des consommateurs) mais les nuances de gris, du noir au blanc sont, en revanche, parfaites. La luminosité reste, quant à elle, conforme à la plupart des écrans Amoled, soit un peu plus de 300 cd/m². Seul bémol, la définition quad HD (1440 x 2560 points) n’est pas sans impact négatif sur les performances du smartphone.
Doué pour tous les usages y compris le jeu…
Fonctionnant sous la toute dernière version de l’OS de Google, Android 5.0 bluffant de beauté et de fluidité (Lollipop) même s’il n’est pas exempt de défauts de jeunesse, le Nexus 6 offre une réactivité sans faille. La navigation dans les menus et sur le web s’effectue sans heurt et avec son processeur de dernière génération, le Snapdragon 805 de Qualcomm couplé à 3 généreux Go de mémoire vive, cette phablette se transforme à loisir en console de jeu. Les scores à Antutu en témoignent : avec plus de 50000 au total et plus de 17000 en 3D (le chipset graphique Adrena 420 gère haut-la-main l’écran Quad HD!), le Nexus 6 n’a pas grand-chose à envier aux modèles les plus puissants du marché. Certes, un test à Epic Citadel montre que l’appareil, en mode jeu, est contraint de diminuer (un peu) la fréquence du puisant processeur à 2 ,7 GHz pour ne pas surchauffer. Rien de rédhibitoire toutefois sur la fluidité des images perçues par l’utilisateur, l’appareil passant, en mode Ultra High Quality, de 50 images/s à 42 images/s, ce qui reste relativement indolore. À titre de comparaison, le Samsung Galaxy Note 4 soumis à Epic Citadel passait de 50 images/s à seulement 32 images/s.
Mais seulement endurant sur les usages de base
Malgré son immense écran, le Nexus 6 se montre tout aussi endurant en appel qu’en surf 4G ou en lecture vidéo. Avec sa grosse batterie de 3200 mAh, le smartphone dépasse ainsi sans surprise les 22 heures en appel mais tient aussi autour de 14 heures dans les autres domaines. Il y a cependant un hic. Passé à l’épreuve de notre nouveau test d’autonomie simulant un usage mixte, plus en phase avec la réalité et puisant sensiblement plus dans les ressources du processeur, le Nexus 6 rend l’âme au bout de seulement 6 heures… à l’instar du LG G3, lui aussi équipé d’une dalle Quad HD ! Bref, à moins de vous limiter à des usages assez basiques, le risque est de ne pas passer le cap de la journée. Dommage pour un appareil aussi polyvalent mais c’est le prix à payer pour un processeur ultra puissant et un écran haute résolution énergivores.
Le Nexus 6 : un très bon photographe aussi
La bonne surprise vient du capteur 13 mégapixels et de la satbilisation optique du smartphone, qui excelle en photo comme en vidéo, se montrant capable, sur le plan de la qualité, de rivaliser avec notre actuelle référence, l’iPhone 6 Plus. Les clichés sont nets, riches de détail, et les vidéos fluides et bien stabilisées. Même en basses lumières, le Nexus 6 se montre convaincant. Il est en revanche bien moins rapide dans sa mise au point et son déclenchement que le smartphone d’Apple, ce qui laisse une longueur d’avance à ce dernier. Quant au menu photo, il n’offre que peu de lattitude à l’utilisateur. On trouve ainsi un mode HDR et des fonctions Panorama, Photo Sphere et effet focus. C’est à peu près tout.
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