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Test : Fitbit Surge, un bracelet de sport précis en demi-teinte

Mélange de tracker santé et de bracelet connecté, le Surge intègre un GPS et peut donc se passer de smartphone pendant l’effort.

L'avis de 01net.com

Fitbit Surge

Ergonomie et conception

3.5 / 5

Equipement

4 / 5

Performances

4 / 5

Fonctions

3.5 / 5

Appréciation générale

3.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 25/09/2015

Voir le verdict

Fiche technique

Fitbit Surge

Compatibilité Android, iOS, Windows Phone
Voir la fiche complète

Fitbit Surge : la promesse

Si les trackers santé ont eu la côte, l’arrivée des montres intelligentes pousse les Withings et autres Fitbit à transformer leurs petits modules limités en véritables ordinateurs de sport. Le Surge est ainsi le tracker santé le plus haut de gamme de Fitbit, intégrant un capteur de pulsations cardiaques et un GPS. Suffisant pour vous suivre dans toutes vos activités sportives ?

Fitbit Surge : la réalité

De nombreux sportifs sérieux s’équipent d’un capteur cardiaque sous forme de ceinture pectorale, comme le Runtastic Heart Rate Combo, actuellement en test sur 01net. Outre leur dépendance à un smartphone, ces bandeaux cardiaques ont comme double limite de ne faire qu’une chose et de ne pas être pratiques à porter avec toutes les tenues – sans parler de la rétention de sueur. Le Fitbit Surge résout cette équation de la multiplication des périphériques puisqu’il est équipé d’un capteur cardiaque épaulé par deux LEDs vertes sur lesquelles nous reviendrons.

Comparées aux données produites par le Runtastic Heart Rate Combo, la Fitibit Surge donne peu ou prou les mêmes fréquences : en pic, l’écart de mesure entre les deux appareils n’est que d’un ou battement par minute, ce qui est négligeable. On peut donc bel et bien affirmer que le système de mesure du Surge est aussi précis qu’un capteur dédié ce qui est assez épatant.

Courbe mesure cardiaque Fitbit

Courbe mesure cardiaque Runtastic

Idem pour le tracé GPS : une fois le signal satellitaire accroché, la course est similaire à celle mesurée par notre application Runtastic Pro installée sur notre smartphone. Pour la distance en revanche, nous avons noté un écart moyen de 300 m sur une course de 8,7-9,0 km, soit une marge d’incertitude de 3%. Un bon niveau de précision générale : encore heureux pour un bracelet à 250 € !

Tracé GPS Fitbit

Tracé GPS Runtastic

Cadran trop rigide

Si le caoutchouc du bracelet est doux et agréable – mais pas interchangeable, misère – gare au retrait trop hâtif d’un coupe-vent ou toute autre veste : rigide et très épais, il peut vite faire mal si les poignets élastiques du vêtement sont trop serrés. Il vaut mieux faire passer l’élastique par-dessus la montre avant de retirer le vêtement. La largeur et l’épaisseur du cadran rendent le Surge un poil encombrant, mais on s’y fait… ou on le retire quand on ne pratique pas.

Pas de sports nautiques

Résistant à la bruine et la sueur, le Surge n’est en revanche pas étanche : pas de mesure de longueurs de piscine, pas de kayak, pas de planche à voile, etc. C’est d’autant plus critiquable que des montres connectées comme la Withings Pop, pourtant moins « baroudeuse », commencent à proposer les mesures d’activités nautiques.

Câble et dongle USB : du beau n’importe quoi

Le Surge est livré avec un dongle USB (un genre de micro clé USB) et un câble de recharge. N’y allons pas par quatre chemins : c’est du beau bricolage. Nous n’avons pas besoin du dongle, énième machin qui vient encombrer les ports USB de nos ordinateurs. Pourquoi Fitbit ne fait-il pas transiter les informations via le câble USB ? Pourquoi s’appuyer sur des protocoles Bluetooth à moitié propriétaires plutôt que d’utiliser les standards disponibles dans nos PC portables ? Dans la pratique, le dongle ne sert à rien puisqu’il est plus pratique de synchroniser les données ou de faire les mises à jour via le smartphone. Vous pensiez que nous préférons le câble au dongle ? Ce n’est pas vraiment le cas puisque ce dernier est propriétaire : perdez-le et lamentez-vous (19,95 euros !). Les câbles propriétaires, nous n’en voulons plus. Et puisque le cadrant de cette montre est aussi épais qu’un Withings Pulse (un tracker d’activité concurrent), pourquoi ne pas utiliser une classique prise micro USB ?  Et n’allez pas me sortir une quelconque résistance à l’eau ou quoi que ce soit : avec ses Xperia les plus récents, Sony nous sort des smartphones à prise micro USB apparente et étanche. 

Bon suivi du produit

Difficile de taxer Fitbit d’immobilisme puisque moins de 6 mois après son lancement, le Surge a reçu il y a deux semaines une mise à jour d’importance (version 16.34.5.14).
Cette dernière ajoute des fonctionnalités type alertes d’objectif atteint, une montre/chronomètre (c’est pas trop tôt !), le contrôle musical du smartphone et une autonomie théoriquement doublée : on serait passé de 5 à 10h en usage « course + GPS ». Désolé chers lecteurs, 10h de course non-stop ce n’est clairement pas de notre niveau – mais s’il y a des champions d’ultra-trails prêts à partager leurs expériences, nous sommes tout ouïe.

Le virage vers le service (payant)

Tout comme bon nombre de vendeurs de capteurs de sport/santé – comme Runtastic par exemple – Fitbit propose un service premium pour 45 euros par ans. Cet abonnement offre différentes analyses : le comparatif de vos résultats par rapport aux autres utilisateurs, le détail de vos aliments ingérés (si vous prenez la peine de les saisir, ce qui est trop fastidieux selon nous), un rapport d’activité plus précis, un rapport de sommeil (mais il faut avoir envie de dormir avec un si gros bracelet…) et un système d’entraînement personnalisé basé sur vos données.

Des données qui ne vous appartiennent pas

Que Fitbit fasse payer un service d’analyse fine de vos données, passe encore. On sait bien que le modèle économique des objets connectés va dépendre de plus en plus de la vente de service puisque le renouvellement des capteurs n’a pas autant de sens que celui des smartphones par exemple. Mais que Fitbit fasse payer pour qu’on puisse récupérer nos données, c’est tout simplement scandaleux puisque c’est vous qui les générez ! C’est comme si vous écriviez sur un blog ou Facebook et qu’on vous fasse payer pour télécharger le fichier Word. Dans le cas de Facebook pourquoi pas, puisque le service est 100% gratuit, mais dans le cas de Fitbit où on paye le produit, c’est moins acceptable. Puisque l’analyse de vos données à un coût (serveurs, stockage), il serait de bon aloi que la marque le communique clairement.
Fitbit est loin d’être la seule entreprise à jouer avec vos données : rares sont celles qui ont  une politique claire et honnête des données. Très critiquable sous de nombreux aspect, Google est pourtant l’un des rares acteurs à offrir la possibilité de télécharger – voire carrément effacer – toutes  vos données via le service Take Out, intégré récemment dans la console d’administration de votre compte Google.

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