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Navigateurs high-tech

Transat et technologies informatiques de pointe font bon ménage. Rencontre avec les skippers.

On les sait amoureux de la mer… les skippers seraient-ils aussi passionnés de nouvelles technologies ? A voir l’équipement high-tech des bateaux de compétition, on serait tenté de le croire. Mais la raison est plus simple : pour remporter une course, le skipper doit bien sûr avoir du talent, mais aussi disposer d’un bateau toujours plus performant. Et l’informatique embarquée est un atout non négligeable. ‘ A bord, le PC est un outil d’aide à la réflexion ‘, reconnaît Hervé Laurent, skipper sur UUDS. Il permet de se tenir informé, heure par heure (ou presque) de l’évolution de la course ainsi que des prévisions météo. ‘ On n’a plus besoin de sortir le sextant pour évaluer la position du voilier ‘, se réjouit-il. Gain de temps assuré, certes, mais la course n’est pas gagnée pour autant : ‘ l’ordinateur ne tient pas compte de l’état de la mer ‘, souligne-t-il. Lors de la dernière transat en double Jacques Vabre entre Le Havre et Salvador de Bahia, le skipper et son équipier Laurent Massot ont ainsi privilégié une route que leur ordinateur jugeait moins rapide, mais qu’ils estimaient eux moins agitée. Bien leur en a pris : quatre bateaux qui avaient emprunté la voie rapide ont chaviré…

Des PC mieux amarinés

Lucide, Hervé Laurent se rappelle de débuts difficiles. ‘ Les skippers ont dû s’adapter à ces technologies embarquées ‘, explique-t-il. Surtout, ils ont dû apprendre à composer avec les pannes informatiques, notamment celles dues à l’humidité. ‘ Aujourd’hui les PC sont étanches ! ‘, plaisante-t-il.Il faut maîtriser l’ordinateur, mais aussi la caméra. Car l’informatique embarquée est aussi un moyen pour les sponsors de faire parler d’eux à la télévision et sur le Web. Orange II, le bateau de Bruno Peyron, est une vitrine technologique de France Télécom ‘, explique Arnaud de Bélinay, responsable de l’équipement informatique et vidéo sur le voilier. ‘ Pouvoir regarder sur son téléphone 3G une interview de Bruno Peyron alors qu’il est en pleine mer, c’est stupéfiant ‘, illustre-t-il. Et de préciser : ‘ la communication a un coût encore très élevé : environ 9 euros la minute pour des débits de 64 kbit/s, et quelque 14 euros pour 128 kbit/s ‘. Sur Orange II, on a même expérimenté l’usage de deux terminaux multiplexes, permettant une vitesse de transmission allant jusqu’à 256 kbit/s. Ce débit se révèle idéal pour la diffusion d’une interview en direct ?” un atout que le sponsor ne se prive pas dexploiter

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Valérie Quélier