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Mettre son GPS à jour… pour éviter le mur

Votre GPS ne connaît plus sa route ? Il veut prendre des sens interdits et des ronds-points à l’envers ? Une mise à jour s’impose !

Un boîtier GPS comporte trois éléments essentiels : l’appareil lui-même, avec l’antenne et le récepteur GPS, un logiciel de navigation et des cartes. S’il n’est pas possible d’améliorer l’appareil, on peut en revanche, sur de nombreux modèles, mettre à jour le logiciel, les cartes voire les deux à la fois.Il faut savoir que ces deux éléments sont bien séparés. Si le logiciel de navigation peut souvent être mis à jour gratuitement sur les appareils de grande marque (Tom-Tom, ViaMichelin, Garmin, Navman, Mio…), ce n’est pas le cas des cartes qui viennent de société tierces (TeleAtlas ou Navteq). Celles-ci vendent leurs cartes aux fabricants de GPS, qui, par conséquent, ne peuvent pas vous les offrir, sauf exception.

Des règles différentes selon le fabricant

Il n’y a pas deux constructeurs qui appliquent les mêmes règles pour les mises à jour de leurs GPS. Le plus clair et le plus généreux est TomTom : les mises à jour logicielles sont complètement gratuites sans condition. Ainsi, un TomTom Go 300 de 2005 peut passer de la version 5 de son logiciel à la 6 puis à la 6.5. Garmin semble avoir la même politique puisque nous avons trouvé des mises à jour pour tous les produits testés dans Micro Hebdo. Chez les autres fabricants, c’est beaucoup moins simple, avec des mises à jour logicielles plus ou moins limitées. Par exemple, chez ViaMichelin, on peut passer gratuitement de la version 4 à la 4.4, mais il faudra payer pour obtenir la version 5 ou 6 ; même principe chez Mio. Lorsque le logiciel nécessite une mise à jour payante, elle est fournie sous la forme d’un ‘ lot ‘ avec de nouvelles cartes, ce qui justifie mieux le tarif. Chez Navman, pas de mise à jour majeure, mais des ‘ services packs ‘ qui se contentent de corriger les logiciels d’origine. Enfin, si le GPS vient d’une marque de faible notoriété, il est à craindre qu’aucune mise à jour ne soit possible.

Mises à jour de cartes payantes, sauf exception

Pour ajouter des cartes ou remplacer celles existantes par de plus récentes, il faudra ouvrir le porte-monnaie. Comptez de 60 à 110 euros pour un seul pays comme l’Allemagne ou la France, et de 100 à 180 euros pour l’Europe entière. Là encore, TomTom est souvent le plus compétitif et le plus simple. Garmin est moins cher, à partir de 75 dollars pour une mise à jour européenne, mais il faut basculer sur le site américain et commencer la recherche en anglais avant de voir s’afficher les pages en français !Lorsque la mise à jour des cartes est très chère, comme chez ViaMichelin, il peut être plus intéressant d’investir dans un nouveau GPS : avec la baisse des prix, l’opération peut se révéler plus rentable qu’une mise à jour, et on peut toujours revendre l’ancien.Les mises à jour gratuites existent, mais sont rares et limitées. Actuellement, seul ViaMichelin en propose : si vous achetez l’un des derniers modèles, vous avez trois mois pour demander gratuitement (hors frais de port) les mises à jour des cartes et du logiciel. Les nouvelles cartes sont généralement livrées sur DVD ou carte mémoire, plus rarement proposées en téléchargement, du fait de la masse de données à transférer (plusieurs centaines de mégaoctets).Certaines marques ne vendent pas de cartes mises à jour. Dans ce cas, le GPS devient obsolète au bout de 4 à 5 ans, étant incapable de tenir compte des nouvelles routes, ponts, carrefours ou sens interdits.

Comment faire en pratique ?

Les mises à jour logicielles gratuites sont généralement téléchargeables sous la forme d’un fichier à installer sur l’ordinateur. Il suffit alors de brancher le GPS au PC via le câble USB et de lancer la mise à jour de l’appareil. Plus rarement, il faut copier les fichiers nécessaires sur une carte mémoire, et redémarrer l’appareil avec une procédure spéciale afin qu’il charge le nouveau logiciel à partir de la carte.Mio et Garmin proposent le téléchargement d’un utilitaire pour vérifier la présence des mises à jour. Enfin, TomTom creuse encore l’écart avec la concurrence sur ce point puisque le logiciel de transfert s’occupe de tout : recherche de la mise à jour, téléchargement et installation sur le GPS. Si cette fonction est disponible, il faut prendre la précaution de sauvegarder la mémoire du GPS sur l’ordinateur avant de lancer la mise à jour. En cas de problème, on pourra ainsi revenir à l’état antérieur.

Et du côté des radars ?

La plupart des GPS sont livrés avec une base de radars fixes préinstallée. Mais si vous voulez conserver vos points de permis, il faut garder cette base à jour. Elle est gratuite chez ViaMichelin, et payante chez d’autres (TomTom, Garmin, Navman).Mais il existe des bases gratuites alternatives, comme celle des passionnés de www.radarsen-france.com ou du site www.alertegps.com. Ce dernier est à recommander aux débutants, car la procédure d’installation de la liste des radars est clairement expliquée pour chaque modèle. Paradoxalement, ces listes sont souvent plus fiables que les listes payantes ! Pour l’installation, il faut en général copier la liste dans un dossier précis de la carte mémoire du GPS, elle apparaîtra ensuite dans les points d’intérêt (POI) de l’appareil.

Ajouter de la musique et des photos

Certains boîtiers GPS offrent des fonctions complémentaires : lecteur MP3, afficheur de photos, plus rarement lecteur de vidéos. Dans tous les cas, le mode de transfert le plus simple est de sortir la carte mémoire de l’appareil, de la placer dans un lecteur et de transférer dessus les fichiers souhaités. Si nécessaire, on vérifiera dans le mode d’emploi si les fichiers doivent être stockés dans un dossier précis pour être reconnus (par exemple, My Music pour les fichiers audio, My Pictures pour les photos…). Faute d’être stockées dans le bon dossier, les musiques et images risquent d’être introuvables par l’appareil.Des logiciels de transfert sont parfois fournis avec ces GPS, mais leur ergonomie laisse à désirer, de même que leurs performances : l’écriture des fichiers peut être cinq fois plus rapide par transfert direct via un lecteur de cartes.Les appareils capables de lire des vidéos sont très rares, et ils se limitent souvent à quelques formats. Il nexiste aucun GPS de grande diffusion capable de lire des DivX ou des XviD, un format concurrent du DivX.

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Frédéric Boutier, Pierre Fuval, Olivier Lapirot et Pierre Maslo