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L’impact sur le Web

Certaines suites incorporent au cœur du système leurs propres filtres ou gestionnaires HTTP. D’autres contrôlent systématiquement chaque URL demandée sur leurs serveurs cloud. D’autres ajoutent au…

Certaines suites incorporent au cœur du système leurs propres filtres ou gestionnaires HTTP. D’autres contrôlent systématiquement chaque URL demandée sur leurs serveurs cloud. D’autres ajoutent au navigateur des barres antiphishing ou d’amélioration de la sécurité. Toutes ces technologies ont un coût. Elles ne sont pas passives et ont un impact sur les performances lors des transferts ou des navigations sur le Web.

Explication des tests

Pour évaluer l’impact des suites sur les activités Web, nous avons mesuré le comportement des suites sur différents scénarios.
– Le « test HTTP » mesure le temps de transfert d’une série de fichiers (des Jpeg, de la musique et des exécutables) depuis un serveur local.
– Le « test de pages Web » mesure le temps nécessaire à l’affichage d’une trentaine de pages contenant des images, des animations Flash et des scripts, hébergées sur un serveur local;
– L’« impact navigateur » mesure la différence entre le nombre de pages affichées par Windows XP sans suite de sécurité dans un temps donné et le nombre de pages affichées avec la suite installée dans ce même laps de temps. La page chargée est ici stockée sur le disque même. Ce test mesure notamment l’influence de la barre d’outils de la suite;
– Le « test Web online » est donné à titre indicatif et n’est pas pris en compte dans la notation. Il mesure le temps d’affichage d’une trentaine de sites dans des conditions réelles d’utilisation – tellement réelles qu’elles sont donc soumises aux traditionnelles variations de réponse des serveurs et de débit Internet. Ces mesures ne permettent pas de juger vraiment des performances en ligne mais doivent être rapprochées des tests locaux pour atténuer ou au contraire renforcer l’impact mesuré en local.

Résultats des tests

Tests Web
Tests Web – Tests Web

Le constat est là. Toutes les suites ont un impact sur la navigation Web. Celui-ci est plus ou moins marqué, mais il est toujours présent et sensible. Cependant, la différence entre les suites elle-même n’a de sens qu’en laboratoire. Dans la pratique, les utilisateurs ne verront pas vraiment de différence entre deux suites, à moins de mettre deux machines l’une à côté de l’autre. Ainsi va le Web.

C’est Norton 2010 qui affiche ici les meilleurs scores, malgré sa barre Norton Safe, qui aurait pu peser lourdement sur les résultats. Ce n’est pas le cas, ce qui prouve une nouvelle fois que la performance est devenue une vraie préoccupation chez cet éditeur.

TrendMicro et G-Data sont à égalité, ce qui est une agréable surprise dans les deux cas. Les protections de TrendMicro sont fondées sur un dialogue permanent avec leurs serveurs « in the cloud ». Et G-Data montre que la surcharge imposée à la fois par ses deux moteurs et par sa protection Web CommTouch ne l’handicape pas dans les manipulations de réseau.

Panda est placé juste derrière, avec un impact aussi neutre dans la pratique que celui des trois précédents.

BitDefender s’en sort très bien mais semble avoir subi l’effet de sa minuscule barre de navigation sur le navigateur.

De façon surprenante, F-Secure souffre d’un très mauvais score au test HTTP. Les transferts impliquant notamment des fichiers zippés, le programme pèche ici par sa lenteur d’analyse des Zip.

Kaspersky termine en dernière position handicapante dans un comparatif mais pas véritablement dans la pratique. Cette position (alors que la suite ne finit dernière sur aucun des tests) s’explique par deux raisons : d’abord, Kaspersky utilise son propre filtre HTTP, qui analyse très tôt les flux et bloque bien des menaces avant qu’elles ne se concrétisent sur la machine. Cette caractéristique a des conséquences sur les transferts HTTP, mais au bénéfice d’une sécurité accrue. Ensuite, ces tests induisent quelques transferts de données zippées. Or Kaspersky tend à balayer les Zip plus en profondeur que ses concurrents. Tout cela explique sa dernière place.

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Loïc Duval