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YouTube promet de se calmer sur la censure des gros mots

Après la colère de nombreux créateurs qui ont vu leurs contenus démonétisés, YouTube réagit enfin sur la censure des gros mots. La plate-forme promet de revoir sa politique.

En Français, le mot « putain » a été totalement dévoyé de sa signification initiale. C’est presque devenu une ponctuation, alors qu’il peut autant exprimer la joie, la peine, la colère que la compassion. Ces mots si quotidiens et si englobants se retrouvent toujours dans la moindre culture, à l’image du fameux “fuck” américain qui peut composer la même symphonie d’expressions.

Mais toutes les cultures n’ont pas le même regard sur leur usage. Et puisque la plupart des grandes plates-formes de nos jours sont possédées par des entités américaines, le puritanisme anglo-saxon a tendance à être appliqué à toutes les cultures occidentales, en bien comme en mal. Jusqu’à parfois heurter la viabilité financière de la plate-forme elle-même.

YouTube cherche l’entente sur les gros mots

C’est la communauté gaming de la plateforme de VOD qui est responsable d’un prochain nouveau changement sur la plateforme : les gros mots devraient être réhabilités, sous une forme ou une autre. Un changement important puisque la nouvelle politique anti violence et profanités de YouTube lancée en novembre 2022 a progressivement montré ses limites lorsque de nombreux créateurs se sont rendu compte que leurs anciens contenus perdaient leur monétisation.

De quoi atteindre sérieusement à leurs revenus, alors que la plate-forme cherche la stabilité avant tout. C’est pourquoi vous avez petit à petit vu des créateurs connus et reconnus pratiquer une forme d’autocensure, à l’image de Squeezie en France, en bipant le moindre gros mot. YouTube va revenir sur cette nouvelle politique, comme l’annonce l’un de ses porte-paroles à TechCrunch :

« Ces dernières semaines, nous avons entendu les retours de nombreux créateurs sur cette mise à jour. Ces retours sont très importants pour nous et nous sommes en train de réajuster cette politique pour résoudre leurs problèmes. Nous nous exprimerons auprès de nos créateurs rapidement dès que nous aurons plus de détails. »

L’un des plus gros soucis de cette nouvelle politique, c’est qu’elle ne fait aucune différence entre les insultes réelles et violentes et ces petits mots comme « putain » qui n’ont pas vraiment la même sévérité. Il y a donc de fortes chances que YouTube introduise une forme de gradation des gros mots, qui permettra on l’espère de retrouver nos profanités préférées dans la bouche des créateurs tout en oblitérant ceux incitant réellement à la violence.

Reste cependant que les créateurs ayant pris le pli de l’autocensure continueront sûrement de l’appliquer. La raison est simple : attirer les annonceurs est le nerf de la guerre pour ces derniers, et l’absence totale de gros mots — même les plus innocents — garantit une attractivité supérieure à la moyenne. De même, le fait de publier le même contenu sur plusieurs réseaux à la fois force souvent les vidéastes à appliquer la censure de la plate-forme la plus forte.

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Source : TechCrunch


Maxime "OtaXou" Lancelin-Golbery
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