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Wyde, l’usine à progiciels

Wyde 8.0 arrive le 25 avril. L’éditeur éponyme destine son méta-atelier de développement aux projets complexes . L’outil scinde le développement entre conception de l’application et génération du code. Sa formule ? Un référentiel qui héberge le méta-modèle de l’application.

Assurer la cohérence des développements, lors de la création d’une application complexe reste une man?”uvre délicate. L’éditeur Wyde s’attèle au problème avec Wyde 8.0, un méta-atelier de développement attendu pour le 25 avril.Cet environnement de développement orienté objet “modélise tous les aspects d’une application, qu’ils soient statiques ou dynamiques, au sein d’un méta-modèle unique, qui permet de tester la validité du développement. En outre, ce méta-modèle est indépendant des architectures où sera déployée l’application”, explique Noah Oremland, directeur des produits et membre de l’équipe de développement de Wyde.L’offre de Wyde, qui se destine aujourd’hui aux développements importants (cinq années hommes en moyenne), comporte deux parties fonctionnelles principales : WAM (Wide Active Modeler) pour la modélisation du programme et WED (Wyde Enterprise Deployment) qui en assure le déploiement.

L’application est centrée sur un méta-modèle

Ces deux parties s’articulent autour d’un référentiel commun qui abrite le méta-modèle de l’application à développer.Ce méta-modèle gère les objets, les variables, les attributs, les algorithmes, les interfaces, les versions, les liens entre les objets ou les procédures transactionnelles propres à l’application. “Le méta-modèle assure la cohérence des développements, commente Noah Oremlad. Par exemple, si une variable change de définition dans un objet, cette modification est répercutée dans l’ensemble du méta-modèle. De même si une dépendance est ajoutée entre deux objets.”Ce référentiel, qui intègre le méta-modèle, est pourvu d’une bibliothèque d’objets techniques et métiers (environ 1200 à l’heure actuelle) livrée avec le produit.

Une vaste palette d’outils pour renseigner le référentiel

Afin de créer le méta-modèle, en se basant sur le référentiel, WAM intègre un outil de modélisation UML (Uniform Modelling Language), des éditeurs Gold (un langage propriétaire proche de Java), Pascal ou Java.Il inclut également un programme de création d’interfaces graphiques utilisateurs, des débuggeurs, des outils de tests itératifs, un éditeur de documentation, des analyseurs de versions et de performances, des importateurs pour intégrer l’existant de l’entreprise (CICS, DLL, Java, COM, ActiveX) et un outil de gestion du travail en équipe (versions, droits, profils…).

De la conception de l’application à la génération du code

Une fois le méta-modèle construit, WED entre en action à son tour, afin de générer le code des applications, en fonction de l’environnement de déploiement réel : monoposte, architecture multitiers avec des clients lourds, ou architecture Web.Pour ce faire, WED ne traduit pas de code préexistant, mais interprète le méta-modèle conformément à l’architecture qui y a été définie.Au final, Wyde 8.0 génère du code Java ou C++, des scripts de requêtes vers les bases de données, et des interfaces graphiques en langage HTML, XSL (eXtensible StyleSheet) et XML (eXtensible Markup Language).

Des déploiements monopostes vers le n-tiers

Les applications développées avec l’application fonctionnent sur les environnements Windows, HP-UX (et bientôt Solaris), les bases de données Oracle, Microsoft SQL Server, IBM DB 2 et la plupart des serveurs d’application du marché (IBM WebSphere, BEA WebLogic…). Le produit est également compatible avec les serveurs Web Microsoft IIS ou Apache.Enfin, WED gère les EJB (Enterprise Java Beans), et peut générer des applets Java (Swing), ou des composants C++.Une liste à l’évidence non exhaustive, puisque Wyde se fait fort d’adapter ses outils aux demandes de ses clients.Wyde 8.0 est facturé 180 000 F HT environ par poste de développement sur la base d’une vente de cinq postes (Windows NT). Distribué par le biais des SSII partenaires (Cap Gemini, Sopra et IMR Global), le produit reste d’un coût élevé. Ce qui le réserve, pour l’instant, à un portefeuille de grands comptes (Bouygues, la SNCF, la SAUR font aujourd’hui partie des clients).Le fait est que l’environnement Wyde est taillé pour permettre à une entreprise d’assurer en interne le développement d’un progiciel, un produit connu pour être tout aussi coûteux en licences, que consommateur de personnel.

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Renaud Bonnet