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Voila à l’assaut de l’Amérique

France Télécom décuple la puissance de son moteur de recherche et peaufine sa stratégie américaine

Développée avec l’appui du CNET (devenu France Télécom Research & Development), la nouvelle version de Voila sera opérationnelle en France, en version bêta, dès la semaine prochaine. Elle devrait définitivement remplacer l’ancienne au début du mois prochain.
Totalement renouvelé, l’outil devrait décupler le nombre d’URL référencées. Celui-ci devrait désormais atteindre un milliard ou un milliard et demi.Fidèle à son modèle thématique, la recherche par section ou sous-section selon des thèmes précis ?” encore peu exploitée par les moteurs concurrents ?”, Voila renforcera la pertinence de ses propositions en mettant en avant les adresses les plus demandées.Très attentif au marché américain, France Télécom ne tardera pas à faire subir la même opération à Voila.com, la version américaine de Voila.fr. La transmutation sera à peine retardée d’un mois par rapport à la version française.L’opérateur va en outre créer Voila Search Solution, chargée de proposer différents modes d’acquisition de ses technologies spécifiques.
Déjà proposé depuis deux mois aux USA ?” notamment via un accord avec l’hébergeur Homestead ?” le drag & drop permet l’installation, sur une page personnelle par exemple, d’un module spécifique permettant un accès direct au serveur Voila.com. Quelque 15 000 de ces ” points d’accès ” ont déjà été distribués de cette manière.A destination des sites plus importants (les journaux
Les Echos
en France,
De Telegraaf
aux Pays-Bas, par exemple), Voila peut aussi prendre les couleurs de son nouveau sponsor, mais il s’agit toujours d’un renvoi de trafic sur le serveur principal.Beaucoup plus audacieuse, la cession de licence permettant à l’acquéreur d’exploiter directement le moteur à travers ses propres infrastructures. Sont principalement visés, les annuaires thématiques (dits ” portails verticaux ” axés sur les villes, les sports particuliers…) sans cesse en quête de moyens de recherche plus efficaces. Afin d’éviter toute forme de cannibalisation de ses propres portails, France Télécom réservera, dans un premier temps, cette cession de licence au marché américain où la forte concurrence rend malaisée toute position dominante.Outre les poids lourds AltaVista ou Lycos, cette nouvelle activité mettra en concurrence France Télécom (seul opérateur télécom à avoir développé son propre moteur de recherche sur le marché américain) avec Fast Search, Inktomi (qui a vendu sa licence à Yahoo!) ou le très prometteur nouveau venu Google.Mais Julie Paratian, en charge du développement commercial de Voila reste confiante : ” Cette nouvelle version va nous assurer une bonne longueur davance sur nos principaux concurrents”.

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Manuel Broyer