Passer au contenu

Une antenne relais de Bouygues Telecom attaquée en justice

Une famille a porté plainte contre l’opérateur. Elle estime qu’une de ses stations de base est la cause des troubles de santé de ses filles.

C’est une première : un opérateur de téléphonie mobile est traîné en justice, au pénal, à cause d’une de ses antennes relais. L’hostilité à ces équipements n’est pas un phénomène nouveau. Une plainte au pénal, si. C’est une
famille de Chevreuse, dans les Yvelines, qui a entamé cette procédure devant le tribunal de grande instance de Paris pour ‘ administration de substance nuisible ‘, selon le site du Nouvel
Observateur
qui révèle l’information.A l’appui de la plainte, deux certificats médicaux de novembre 2006 et mai 2007, délivrés par un cardiologue. Ces documents font le lien entre les troubles cardiaques des deux jumelles de la famille et l’implantation
en 2003 par Bouygues Telecom d’une antenne relais dans le quartier.

Périmètre de sécurité de 300 mètres

Le cardiologue estime dans les deux cas que les problèmes de santé des deux filles sont susceptibles d’être accentués, voire provoqués, par la proximité de l’antenne. La famille demande à ce que l’opérateur la déplace, au-delà d’un
périmètre de sécurité de trois cent mètres.De son côté, Bouygues Telecom maintient que ces équipements ne sont pas dangereux pour la santé et qu’aucune étude ne conclut à un danger de la téléphonie mobile. De plus, l’opérateur indique avoir procédé à des mesures sur place, dans
le quartier concerné à Chevreuse, et avoir obtenu des résultats très faibles.Il reste que, jusque-là, des riverains hostiles à la proximité d’antennes relais n’avaient pas eu de certificat médical à produire. En 2005, par exemple,
SFR retirait une antenne située dans une cour d’école. L’initiative faisait suite à une pétition et arrivait après que deux
enfants aient été atteints d’un cancer. Il n’y avait pas eu de plainte, mais l’opérateur avait souhaité apaiser les esprits.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Arnaud Devillard