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Un ultraportable professionnel à l’autonomie et à l’équipement un peu léger

Un manque de connectique, une garantie limitée à un an et un prix élevé handicapent ce PC, pourtant dédié aux pros.

Le cadre dynamique aime les ordinateurs. Mais il se
soucie de sa santé, et il ne lui plaît guère de risquer de s’abîmer le
dos avec un 15,4 pouces quand il est en déplacement. Et il n’est pas
le seul. Afin d’alléger un peu les sacoches et de prévenir les
scolioses, NEC a mis au point le Versa S9100, un petit portable de 12 pouces et de
1,250 kilos pour les utilisateurs nomades. Sans être le plus léger de sa
gamme –d’autant qu’il lui manque un lecteur optique–,
son poids en fait un compagnon peu encombrant.

Qui dit nomadisme dit
autonomie, le constructeur nippon avance 6 heures au maximum. Sans
doute est-ce mesuré l’écran en mode Wordpad sans écouter de
MP3, mais cela permet d’évaluer à environ 4 heures à 4 heures et demie
l’autonomie réelle de
la machine. Afin d’accélérer le démarrage de Vista Pro et de limiter
les accès disques, le S9100 est équipé de 1 gigaoctet de Turbo Memory
(mémoire flash dans laquelle le système d’exploitation écrit des
fichiers fréquemment utilisés). Un dispositif peu coûteux qui a une
influence faible mais non négligeable.

D’autant qu’il faut un peu épauler le processeur. Un processeur
basse consommation d’Intel (Core 2 Duo U7600 à faible voltage) qui
n’est cadencé qu’à 1,2 GHz. Appuyé par 2 Go de RAM, l’appareil sera
cependant bien assez performant pour une utilisation optimale de tous
les outils des suites Office, utilisation à laquelle
ce type de machine est essentiellement dévolue. Petite pointe de
classicisme, et sans doute source d’économie non négligeable, le
disque dur n’est pas un SSD (disque à mémoire flash), mais un
modèle conventionnel à plateaux. Ce que l’on perd en performances et en
autonomie, on le gagne en espace disque, soit 160 Go.

Rayon affichage, on a droit à une dalle de 12 pouces affichant 1280×800
pixels et qui a le bon goût d’être matte, donc, utilisable
quasiment partout, peu importe les sources d’éclairage. Pour animer cet
écran à LED, on retrouve le maladif X3100 d’Intel, puce graphique qui ne consomme pas trop, mais à laquelle il ne faudra pas
trop en demander, particulièrement en 3D, il ne faudra presque RIEN
lui demander.

Essentiellement destiné aux pros, on retrouve bien sûr un lecteur
d’empreintes digitales. Mais on se demande pourquoi NEC n’a
pas, au vu du boom de la visiophonie, intégré un micro et une webcam, que l’on retrouve dans les portables les plus bas de
gamme et dont les professionnels se sont emparés, pour la VoIP
notamment.

On regrettera aussi le peu (deux) de ports USB disponibles, 
forçant dans certaines situations à jongler entre les différents
accessoires. Sans doute le constructeur a-t-il décrété qu’au
regard de l’équipement sans fil (Wi-Fi 802.11 a/g/n et Bluetooth de
série) les jeunes cadres dynamiques ont tous des imprimantes sans
fil… Pour ce qui est du filaire, NEC a équipé son poulain d’une prise
Gigabit, oubliant le RJ11, qu’il propose en option en
USB.

D’apparence plutôt bien fini et très léger, ce Versa 9100 semble
donc souffrir d’un début du syndrome du MacBook Air, en oubliant des
prises et en se contentant du minimum syndical. Mais quand on regarde
le prix hors taxes –1699 euros, soit environ 2000 euros TTC–, on est en
droit de faire la moue et d’être un brin critique. Au même prix, les
modèles concurrents sont souvent mieux équipés. On peut aussi lui
reprocher une garantie un
peu légère (un an) pour un portable professionnel, quand on sait
qu’Asus
garantit ses notebooks grand public deux ans.

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Adrian BRANCO