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Un compact assez laid mais techniquement séduisant

Mode manuel pour les pros et mode de détection de scène pour les débutants, le F60fd est un appareil tout terrain.

Les qualités d’un appareil photo ne se mesurent pas à son aspect extérieur: c’est tant mieux vous répondrait Fujifilm car le FinePix F60fd, son nouveau compact, est tout sauf beau. A l’heure où la majorité des compacts -hors premiers prix- jouent la carte du design, ce 12 mégapixels est aussi original qu’une barre HLM, avec ses couleurs d’un autre temps et sa carrosserie à l’ancienne.
Ces considérations mises à part, le FinePix F60fd est tout à fait dans la course quant aux technologies intégrées: avec la reconnaissance des visages d’une part, un système anti yeux rouges, mais aussi avec le mode scène automatique, qui reconnaît le type d’environnement (nuit, paysage, portrait) et adapte les modes en fonction.
Après les modes scènes pour les béotiens, voici donc un mode «encore plus débutant», pour les utilisateurs qui ne veulent pas mettre la main dans le moteur. Les puristes pourront tout de même -et c’est une bonne surprise- débrayer l’appareil et s’essayer au mode manuel: c’est relativement rare pour un appareil à 200 euros et cela mérite d’être précisé.

L’autre petit raffinement technologique est la retouche automatique des portraits qui selon son concepteur «élimine les imperfections de la peau telles que les rides ou les aspérités et lui rend un aspect doux et soyeux», comprendre que le processeur intégré lisse les visages pour gommer boutons et rides. Si cela peut donner parfois un aspect plus flatteur, il conviendra tout de même de vérifier que l’appareil n’écrase pas trop les détails: les rides sont sommes toutes naturelles et le flou généré pourrait donner un aspect éthéré aux portraits. Nous verrons lors du test si la fonction est correctement implémentée.

Grand nom de l’optique -notamment en vidéo-, Fujifilm n’est pas sorti des sentiers battus avec une optique très banale -35-105 mm en équivalent 24×36. Pas de révolutions non plus côté sensibilité -1600 ISO-, même si on peut pousser à 6400 en rognant considérablement sur la résolution, en passant de 12 à … 3 mégapixels!
Même topo pour le mode ultrarafale, qui permet de passer de 2 à 5 images par seconde, là encore en 3 mégapixels. Ce choix n’est cependant pas idiot: on n’a pas affaire à un bridge mais à un compact et il est déjà intéressant d’avoir droit à ces modes.

La stabilisation quant à elle est double -mécanique et numérique- et a le mérite d’exister, même si un système optique -généralement plus performant- aurait été plus apprécié.

Disponible en octobre 2008 à 199 euros, le FinePix F60fd ne va pas révolutionner le genre, mais pourrait être un compétiteur sérieux si la qualité des clichés est au rendez-vous.

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Adrian BRANCO