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Twitter, icône du micro-blogging et épicentre du micro-rien

Avec les sites Twitter ou Jaiku, n’importe qui peut envoyer des messages au reste du monde, pour dire ce qu’il fait ou ce qui lui passe par la tête. Même des candidats à la Maison Blanche s’y mettent.

Après le blogging, voici le micro-blogging. Vous avez déjà quelques milliers d’amis imaginaires sur MySpace, pourquoi ne pas en rajouter une petite centaine en vous inscrivant sur Twitter, Jaiku, Loopnote, Dodgeball, Zuosa ou
FrazR ?Ces sites Web de micro-blogging vous permettent de communiquer avec le reste du monde en envoyant à l’aide d’un téléphone mobile ou d’une simple connexion Internet des messages très courts (entre 140 et 200 caractères maximum),
décrivant les irrésistibles fulgurances et surtout les petits riens qui jalonnent votre quotidien. Pour l’instant, le virus touchent essentiellement les ‘ technos-gourous ‘, une population hyper-connectée de blogueurs ou de
poissons pilotes de l’économie numérique.La France compte déjà son lot de victimes au premier rang desquels l’incontournable ex-pape des blogueurs, Loic Le Meur (LLM). Pour situer le niveau d’intérêt de la chose, il suffit de jeter un ?”il aux
‘ Tweets for today ‘, le
récapitulatif journalier des messages envoyés par LLM à son réseau (riche de 1083 personnes) sur Twitter. On y apprend que le 25 juillet à 17h10 pétantes, LLM téléchargeait eqo.com sur
son Blackberry et qu’à 3h58 il tombait de sommeil dans un restaurant de San Francisco en luttant désespérément contre le décalage horaire.

‘ Une loghorrée informe ‘

La pertinence de ces informations vous a échappé ? C’est normal. Il se peut qu’il n’y en ait pas. ‘ Twitter c’est comme envoyer des SMS toute la journée, en une loghorrée informe, pour retranscrire ses
moindres faits et gestes ‘,
résume sur son blog, Pierre Chappaz, fondateur de Kelkoo, de Wikio, et observateur éclairé de la blogosphère.Reste que Twitter, et par extension les services de micro-blogging sont désormais utilisés par des personnages publics comme outils de communication. Aux Etats-Unis, où la pré-campagne présidentielle de 2008 bat son plein dans les
rangs démocrates, deux candidats à l’investiture,
Barack Obama et
John Edwards, s’affichent comme des accros déclarés du micro-blogging. Un moyen pour leurs supporters de rester en contact virtuel avec eux.Dans ce cas de figure, la teneur des messages varie du politique (Barack Obama réfléchissant au meilleur moyen pour les Etats-Unis de réduire sa dépendance par rapport au pétrole, ou faisant le piquet de grève à Chicago) au pratique
(John Edwards content d’être de retour parmi les siens en Caroline du Sud).Si la pertinence du micro-blogging ne vous saute pas encore aux yeux, sachez que ce nouveau mode de communication est également utilisé par de grands médias. Le
New York Times et la
BBC ont leurs propres pages sur Twitter pour y diffuser, comme sur leur sites et les téléphones mobiles, des informations de dernière minute (breaking news).A défaut, si vous ne percevez toujours pas le début d’un soupçon de frémissement d’intérêt pour le micro-blogging, vous pouvez continuer à bloguer sur la vie aquatique et néanmoins trépidante de Nemo, votre poisson rouge. Ou bien tenter
d’engager la conversation avec votre voisin(e) de palier. C’est peut-être moins exotique qu’un message en provenance de la Silicon Valley, mais cela pourrait se révéler à terme beaucoup plus constructif.

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Philippe Crouzillacq