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Trottinettes en libre-service à Paris : immatriculées et interdites aux mineurs, mais toujours en sursis ?

Les mesures d’urgence prises par les opérateurs de trottinettes en libre-service suffiront-elles à éviter leur interdiction dans la capitale ?

Les trottinettes en free-floating continuent de faire débat à Paris. Alors que trois opérateurs se partagent la totalité de l’activité dans la capitale, une menace plane sur leur avenir. Pour continuer à exister, Dott, Lime et Tier, ont pris des engagements forts en acceptant d’immatriculer leurs véhicules, et en interdisant l’accès aux conducteurs mineurs.

En effet, depuis fin septembre, l’opposition municipale exige l’interdiction de ce moyen de transport dans les rues parisiennes. Le Conseil de Paris avait donc sommé les opérateurs de faire des propositions concrètes pour améliorer la sécurité des utilisateurs de trottinettes électriques ainsi que des passants croisant leur chemin. Pour argumenter leurs demandes, les élus se basent sur un chiffre désormais bien connu : en 2021, 22 utilisateurs de trottinettes électriques ont été tués en France. Paradoxalement, ce moyen de transport ne cesse de se développer. En effet, dans un sondage IPSOS de septembre 2022, la trottinette électrique fait partie intégrante de l’offre de transports parisienne pour 88% des personnes interrogées.

Et l’usage confirme les chiffres. Un trajet démarre toutes les 15 secondes, selon le rapport publié en commun par les trois opérateurs. Dans ce livre blanc, Dott, Lime et Tier expliquent que l’utilisation des trottinettes dans la capitale est en constante croissance (+71%) alors même que le nombre de véhicules déployés ne bouge pas, la mairie les limitant à 15 000.

Des mesures pour améliorer la sécurité

Néanmoins, pour répondre à la demande de la municipalité, les trois opérateurs ont réussi à se mettre d’accord sur 11 propositions communes. Les plus révélatrices d’entre elles sont :

  • la vérification de l’âge des utilisateurs (contrôle des cartes d’identité, pour s’assurer de leur majorité)
  • L’immatriculation des trottinettes en libre-service, pour faciliter le travail d’identification et de verbalisation des infractions.

Ces deux mesures rentreront respectivement en vigueur ce lundi 28 novembre et le 1er décembre prochain.

  • Parmi les autres décisions qui devraient changer la pratique de la trottinette en libre-service, il y a :
    l’exclusion des contrevenants récidivistes,
  • le financement d’une expérimentation de vidéo-verbalisation (pour détecter automatiquement des infractions au code de la route)
    la détection automatique de la circulation sur les trottoirs (les trois opérateurs expérimentent actuellement des capteurs capables d’identifier le type de voie sur laquelle circulent leurs engins),
  • des efforts d’éducation et de sensibilisation à destination des usagers, via leurs applications.

En plus de ces mesures plutôt concrètes, les trois opérateurs ont proposé quelques autres idées :

  • la création d’un observatoire de la micro-mobilité,
  • le doublement du nombre de patrouilleurs,
  • la participation au financement des infrastructures urbaines (notamment pour les places de stationnement),
  • des tarifs encouragent à privilégier la marche pour les trajets les plus courts,
  • le financement de trottinettes accessibles aux personnes à mobilité réduite.

Dott, Lime et Tier ont donc multiplié leurs efforts et autres preuves de bonnes intentions afin de convaincre la mairie parisienne de prolonger leur autorisation de circuler. Ces mesures, dont certaines très concrètes entreront en vigueur dans les prochaines heures, suffiront-elles à convaincre Anne Hidalgo ?

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Source : 20minues


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