Les débuts fulgurants de Threads, qui a atteint les 100 millions d’utilisateurs inscrits en cinq jours seulement (et même dépassé les 150 millions, selon Casey Newton de Platformer), sont désormais bien loin. Le nouveau réseau social de Meta, concurrent direct de Twitter, a enregistré une baisse très sensible du nombre d’utilisateurs actifs et de l’usage.
Les chiffres de Threads dans les montagnes russes
D’après les statistiques de SimilarWeb qui concernent l’application Android, le nombre d’utilisateurs actifs au quotidien sur la plateforme est passé de 49 millions (le 7 juillet) à 23,6 millions (le 14 juillet). Autrement dit, en une semaine, ce volume a été divisé par deux. Le temps d’utilisation de Threads aux États-Unis a lui aussi fondu, passant de 22 minutes le 7 juillet à un peu plus de 6 minutes par jour une semaine plus tard.
Faut-il pour autant en conclure que Threads est un pétard mouillé ? Il est encore beaucoup trop tôt pour le dire, préviennent les spécialistes des réseaux sociaux. Meta a tout d’abord démontré qu’il existait un besoin pour un réseau social basé sur du texte qui soit autre chose que Twitter. En s’adossant à l’énorme base d’utilisateurs d’Instagram, Threads a également su s’attirer immédiatement des profils intéressants et populaires, comme des vedettes de la télévision et du cinéma qui sont restées éloignées de Mastodon et des réseaux alternatifs.
Et puis Meta peut encore aller chercher de la croissance, ne serait-ce qu’en s’ouvrant à l’Europe et en intégrant des fonctions de base qui manquent aujourd’hui (un site web en bonne et due forme ou un moteur de recherche, par exemple). L’interconnexion entre Instagram et Threads est un levier puissant pour recruter de nouveaux utilisateurs et les pousser à utiliser le service de microblogging.
Enfin, comme le rappelle Christopher Mims du Wall Street Journal, un reflux de l’usage après une ascension météorique des inscriptions est un phénomème naturel pour un réseau social qui se lance. Le succès ou l’échec de Threads ne peut pas se mesurer au bout de quelques semaines, il faudra des mois, voire des années avant de pouvoir établir un bilan.
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