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Test Galaxy Alpha : enfin un smartphone élégant signé Samsung

Le premier smartphone « aluminium » de Samsung affiche une plastique de rêve, mais ses performances sont-elles à la hauteur de son standing ?

Changement de philosophie majeur chez Samsung : le nouveau Galaxy Alpha s’offre un cerclage en aluminium brossé, et biseauté façon « diamond cut », comme l’iPhone 5. C’est beau, c’est fin, très réussi, sans aucun doute ! Mieux vaut tard que jamais ?

Mais pour opérer cette mue esthétique, le Galaxy Alpha a dû faire quelques cruelles concessions : il n’a plus de lecteur de carte mémoire, et la capacité de sa batterie ne dépasse pas les 1860 mAh. On n’y trouve que 32 Go de mémoire interne, mais son processeur Exynos 5 à huit cœurs épaulé par 2 Go de mémoire vive devrait faire du bon boulot. Après plusieurs jours de tests sur les deux modèles (un argenté et un doré), voici notre verdict.

Le smartphone le plus élégant de Samsung

Nous étions très déçus par le design du Galaxy S5 (et horrifiés par celui du Galaxy S5 mini), mais le Galaxy Alpha sauve l’honneur des designers de Samsung. L’appareil affiche un gabarit parfait : le format 4,7 pouces est un des meilleurs compromis, surtout que l’appareil est très fin, et ultraléger. Sa prise en main est parfaite et son esthétique très harmonieuse. Certes, la coque arrière reste en plastique, mais son revêtement est agréable au toucher, et c’est pour la bonne cause : la batterie reste amovible, c’est un détail très important.

La dorure du Galaxy Alpha est plus légère que du vrai or, c'est une bonne nouvelle.
La dorure du Galaxy Alpha est plus légère que du vrai or, c’est une bonne nouvelle. – La dorure du Galaxy Alpha est plus légère que du vrai or, c’est une bonne nouvelle.

La version dorée du Galaxy Alpha ne fait pas l’erreur d’être trop tape à l’œil : la teinte est discrète, presque imperceptible devant une lumière blanche. La version argentée est plus classique, mais tout aussi élégante.

Bon écran lumineux, définition très limite

La bonne nouvelle, c’est que le Galaxy Alpha conserve l’une des meilleures trouvailles du Galaxy S5 : un écran AMOLED qui offre une luminosité boostée en pleine lumière. Calée à 340 cd/m² en luminosité manuelle maximale, sa luminosité automatique peut monter jusqu’à 452 cd/m², et même 505 cd/m² si du blanc ne remplit que la moitié de l’écran. En clair, l’écran sera bien visible en plein jour.

La technologie AMOLED de Samsung assure le reste : des angles de vision excellents et un contraste infini grâce à des noirs parfaits. La fidélité des couleurs n’est vraiment bonne qu’en mode « Basique », en désactivant l’option « Tons écran auto » qui consiste à économiser de l’énergie. Toutefois, l’image est beaucoup plus agréable à regarder en mode Cinéma ou Adaptatif, avec des couleurs plus flatteuses.

iPhone 6 - Galaxy Alpha - Z3 Compact - Galaxy S5 Mini
iPhone 6 – Galaxy Alpha – Z3 Compact – Galaxy S5 Mini – iPhone 6 – Galaxy Alpha – Z3 Compact – Galaxy S5 Mini

Le petit problème de cet écran, c’est sa définition de 1280 x 720 pixels sur une matrice AMOLED quadrillée en diagonale. Le lissage des caractères (anticrenélage) est très efficace sur un écran LCD classique quadrillé à la verticale… mais il est inopérant sur la matrice AMOLED de Samsung, quadrillée en diagonale. Du coup, à 10 ou 15 cm de l’écran, il est possible de voir à l’œil nu quelques imperfections sur les écritures et les lignes verticales et horizontales. Vraiment rien de grave, mais c’est frustrant étant donné le prix du smartphone. L’écran Full HD du Galaxy S5 ne présente pas ces petits problèmes. La matrice AMOLED de ces écrans semble donc nécessiter plutôt une densité de pixels de 400 ppp, contre 300 ppp pour une matrice LCD classique.

La matrice AMOLED en diagonale créé quelques imperfections visibles pour les yeux exercés.
La matrice AMOLED en diagonale créé quelques imperfections visibles pour les yeux exercés. – La matrice AMOLED en diagonale créé quelques imperfections visibles pour les yeux exercés.

Puissant, mais il s’affaiblit rapidement

Le processeur du Galaxy Alpha est un Exynos 5 à huit cœurs : quatre à faible consommation (Cortex-A7 à 1,3 GHz), et quatre à haute performance (Cortex-A15 à 1,8 GHz). Au départ, il était censé pouvoir n’utiliser simultanément que 4 cœurs sur 8, en leur attribuant de manière intelligente les tâches importantes et légères. Mais finalement, il peut utiliser ses huit cœurs en même temps, toujours en appliquant la même logique de répartition. Et il le fait plutôt bien : tout est très fluide et rapide dans les applications classiques et sur le Web. Les jeux en 3D perfectionnés sont jouables… pendant un moment.

Car le problème de ce processeur, c’est qu’il réduit très vite sa puissance pour éviter une montée en température excessive. L’appareil ne chauffe pas beaucoup, mais c’est mauvais signe dans son cas : la chaleur du processeur a du mal à se dissiper à l’extérieur du boîtier. Du coup, les performances s’effondrent vite, surtout en 3D. Le Galaxy Alpha affiche 55 images par seconde à son premier test Epic Citadel, et ralentit à 39 ips par la suite. Plus éloquents encore, ces trois résultats de test Antutu :

Autonomie mitigée

C’est la petite faiblesse de ce smartphone. Son autonomie n’est pas grandiose, même si, par rapport à sa faible batterie, l’appareil s’en tire très bien dans nos tests. Il monte à presque 14 heures, écran allumé, lorsqu’il est très peu utilisé, et survit 8 heures 33 minutes à notre nouvelle procédure de test plus intense. Deux excellents scores, permis par la faible consommation de son écran AMOLED. Mais il tient moins de 15 heures en conversation vocale (écran éteint), ce qui le plombe un peu en pratique. L’appareil tiendra quand même une bonne journée d’utilisation normale, mais il faudra le recharger sans tarder le soir si on l’utilise de façon intensive, notamment pour jouer.

Mise à jour du 13/10/2014 : Un second test avec notre nouvelle procédure a finalement donné une autonomie de 7 heures (en forçant l’utilisation du processeur sur certaines étapes), ce qui confirme encore les performances moyennes de l’appareil en la matière.

Presque au niveau du Galaxy S5 en photo et vidéo

Mis à part sa définition inférieure (12 mégapixels au format 16:9), le capteur photo du Galaxy Alpha offre, à quelques détails près, les mêmes performances que celui du Galaxy S5. Les photos sont parfois floues, mais l’appareil déclenche vite et les clichés réussis offrent un bon niveau de détails, avec une retouche logicielle bien présente, mais propre. Seules les couleurs sont un peu trop saturées, c’est la politique de Samsung pour flatter nos rétines. La vidéo est du même acabit. Le logiciel du Alpha offre les mêmes fonctionnalités que celui du S5 : vidéo HDR (sans stabilisation), 4K (sans HDR ni stabilisation), photo HDR, et différents modes faciles à sélectionner.

Charmant, mais beaucoup trop cher !

Le Galaxy Alpha est donc un bon smartphone, malgré une autonomie et une puissance un peu frustrantes. Le problème réside dans son prix bien trop élevé : 650 euros pour un appareil doté de 32 Go de mémoire interne (26 en réalité), sans lecteur de carte mémoire, sans étanchéité, avec un écran tout juste HD et une batterie modeste… Samsung a déjà mis en place une offre de remboursement de 70 euros jusqu’en novembre. C’est déjà ça, mais franchement, s’il fallait mettre 5 étoiles à cet appareil, ce serait à 550 euros grand maximum.

Consultez les résultats des tests du Samsung Galaxy Alpha

Note de la rédaction
Autonomie
Photo/vidéo
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Bruno Cormier