Test grandeur nature pour le dossier médical personnel
Les expérimentations démarrent sur le terrain pour une durée indeterminée. Elles concernent 30 000 patients.
Le 31 mai le Groupement d'intérêt public (GIP) du dossier médical personnel (DMP) a reçu le feu vert de la Commission nationale de l'informatique et des libertés. Les premières expérimentations du DMP peuvent donc démarrer sur le
terrain. Elles seront menées par
six des consortiums sur une base de 30 000 patients. Pour rappel, le DMP est un dossier médical informatisé, consultable par des praticiens auxquels les patients auront
autorisé l'accès. Il résumera le parcours de soins de ces derniers.Près de 15 000 professionnels de santé libéraux ainsi que 68 établissements de soins publics participeront à ce premier test grandeur nature. Plusieurs régions seront concernées. En région Rhône-Alpes, l'expérience sera
conduite par le consortium D3P (Medcost, Microsoft et le réseau santé social) et sera menée auprès de 5 000 patients. ' Ce sont les médecins qui proposeront sur la base du volontariat à leurs patients d'ouvrir un
DMP. Le but des expérimentations est de valider la coordination de soins entre les différents praticiens ', explique-t-on au GIP. A Rouen, c'est le consortium regroupant Invita, Neuf Cegetel et La Poste qui aura en charge
l'opération. Au total 17 sites ont été retenus sur la France entière.Le D3P explique dans un communiqué que ' le choix des patients se fera parmi ceux pour lesquels un épisode de soins actifs est en cours afin de pouvoir, pendant toute la durée de l'expérimentation, avoir le
maximum de contributeurs et d'échanges autours des dossiers '. Le test permettra, en outre, de dresser les premières conclusions sur la sécurité et la confidentialité des données. Ou encore sur l'impact du DMP sur les
relations entre les médecins et les patients.