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Surface Pro 3 vs MacBook Air 11,6 pouces : le duel en 6 rounds

Un petit match Surface Pro 3 contre MacBook Air 11 pouces ? Allez, on n’y résiste pas. Voyons si la dernière création de Microsoft est effectivement équipée pour lutter contre les ultraportables Apple.

Chose promise, chose due (nous en parlions dans notre grand test de la Surface Pro 3) : voici un match opposant la nouvelle tablette de Microsoft au MacBook Air d’Apple. En effet, lors de la présentation à la presse, mais aussi dans ses campagnes de pub, Microsoft aime comparer le MacBook Air d’Apple en version 13 pouces à sa Surface Pro 3. Mais selon nous, ce n’est pas à ce MacBook Air qu’il faut la comparer. En effet, tant d’un point de vue de l’usage et que du gabarit, c’est le plus petit des modèles des ordis à la pomme – le 11,6 pouces donc – qui s’oppose plus logiquement à la tablette XXL de Microsoft. Mais comme nous ne sommes pas contrariants, nous ferons aussi entrer le MacBook Air 13 pouces de temps à autre dans l’arène de ce match, juste en tant que témoin.
Précisons que nous nous sommes basés sur les résultats de tests des deux modèles Apple avec seulement 4 Go de mémoire, contre 8 Go sur la tablette Microsoft, mais nous y reviendrons en temps voulu. De plus, pour ce duel, nous incluons le clavier de la tablette Surface Pro 3, selon nous indispensable à plus ou moins long terme.

Round 1 – Gabarit : Avantage Apple

Taille de l’écran 12 pouces oblige, la tablette de Microsoft est un peu plus encombrante que le MacBook Air 11,6 pouces, même si ça se joue à un cheveu. En effet, les dimensions du portable Apple sont de 30 x 1 x 19 cm contre 29,3 x 0,93 x 20,5 cm pour la Surface. Sur la balance, cette dernière accuse un poids de 808 grammes seule. Avec le clavier, le poids passe à 1,1 kilo et l’épaisseur à 1,45 cm. Le MacBook Air 11 plafonne à 1,08 kg, clavier compris. Le 13 pouces est, lui, à 1,34 kg pour 1,7 cm d’épaisseur.
Apple 1 – Microsoft 0

Round 2 – L’autonomie : Avantage Apple

L’endurance est un point sur lequel Microsoft espère faire la différence. C’est malheureusement loupé ! En lecture vidéo, luminosité d’écran au maximum, Wi-Fi connecté au routeur du Labo, le poulain d’Apple atteint 7 heures 30 minutes (sous Windows 8.1). Surface Pro 3, elle, franchit à peine les 6 heures d’autonomie dans les mêmes conditions. Et notre MacBook Air 13 pouces caracole en tête avec 13 heures 30. Avis à ceux qui penseraient que l’écran de la tablette de Microsoft est beaucoup plus lumineux, d’où cette autonomie inférieure : rendez-vous au paragraphe suivant…
Apple 2 – Microsoft 0

Round 3 – L’écran : Avantage Microsoft

Microsoft marque ici des points. En tout cas, en termes de taille et de définition d’image : 12 pouces tactile contre 11,6 non tactile et 2140 par 1440 pixels contre – seulement – 1366 par 768 pixels. Impossible, par exemple, de mettre deux fenêtres l’une à côté de l’autre tout en conservant une bonne visibilité sur l’écran 11,6 pouces de si faible définition. Il serait temps qu’Apple fasse un petit effort et migre ses dalles vers du 1440 x 900 pixels (comme sur le MacBook Air 13 pouces). Enfin, en utilisation bureautique intense ou pour surfer, certains membres de la rédaction préfèrent la diagonale de 12 pouces.
Toutefois, la très grande définition de la dalle IPS de la tablette Microsoft n’a pas que des avantages. Certes, le piqué des images est bon, le rendu est très fin, bref, c’est beau comme tout. Mais certaines applis ne sont pas toujours adaptées à autant de pixels. Leurs menus ne sont pas très lisibles, voire déformés. Sans parler de certaines fenêtres de Windows 8.1 comme celle du “Gestionnaire de périphériques” où les polices sont floues et les icônes très laides. Problème absent de MacOS X, aussi bien sur les machines à écran Retina que sur les MacBook Air.
Techniquement, la dalle de la Surface est un peu plus lumineuse et contrastée que celle des MacBook Air 11 pouces et que du 13 pouces. Nous avons mesuré 319 cd/m2 et 906:1 pour SP3 contre 297 cd/m2 et 884:1 pour la machine d’Apple. Le 13 pouces, lui, accusait une luminosité étonnamment basse sur les derniers modèles que nous avions reçus (moins de 200 cd/m2).
Apple 2 – Microsoft 1

Round 4 – Finition : Égalité.

Nous ne reviendrons pas sur le superbe boîtier tout en aluminium brossé dit unibody du MacBook Air. Son niveau de finition est tout simplement bluffant. Le clavier est top, sans parler du touchpad qui reste un modèle de réactivité et de confort.
Surface Pro troisième du nom sort elle aussi le grand jeu. Elle est jolie à regarder, son dos métallique est rigide et solide. Côté clavier, c’est déjà bien moins glorieux. Le revêtement des reposes-paumes est agréable, mais s’abîme très vite. Les touches sont certes rétroéclairées, mais le toucher est franchement particulier. Pour être franc, l’ensemble fait un peu trop plastique. Mais c’est déjà mieux que le Touch Cover de la première Surface ou le précédent Type Cover, dont nos doigts ne se sont toujours pas remis.
Apple 3 – Microsoft 2

Round 5 – Configuration et performances : Égalité

Nous l’évoquions en préambule, la Surface Pro 3 de Microsoft possède le double de mémoire par rapport à notre MacBook Air de référence. Elle est aussi équipée d’un processeur un peu plus puissant (Core i5-4300 contre 4260U). Mais, étrangement et globalement, les performances se tiennent dans un mouchoir de poche. La Surface conserve toutefois un léger avantage au point sur la batterie de tests. En revanche, les deux protagonistes ont également la même capacité de SSD : 256 Go. Et d’après les scores PC Mark 7 et 8, le modèle utilisé par Apple est plus véloce. Enfin, il nous parait important de souligner que nous avons été confrontés à des plantages, des écrans bleus et à des ralentissements aussi soudains qu’inexplicables avec SP3. Nous avons également noté que le ventilateur soi-disant silencieux de la tablette ne l’était pas tant que ça. Nous pourrions aussi reparler du problème de “throttling” constaté sur le processeur Core i5 de la tablette.
Apple 4 – Microsoft 3

Round 6 – le prix : Avantage Apple

Le mot de la fin : la configuration envoyée par Microsoft pour nos tests coûte 1300 euros, auxquels il faut ajouter les 130 euros de clavier. Un MacBook Air 11 pouces avec 8 Go de mémoire est vendu 1200 euros par Apple, soit 100 euros de moins. L’avantage reste encore et toujours à la marque à la pomme. .Notez que le MacBook Air 13, avec autant de mémoire, est vendu le même prix que la Surface Pro 3. Il faut toutefois reconnaitre que Surface Pro 3 est bien plus intéressante que ses précédentes moutures.
Apple 5 – Microsoft 3

Score final – Une victoire pas si écrasante pour Apple

Les MacBook Air Apple n’ont pas tellement à craindre de l’arrivée prochaine de Surface Pro 3 sur le marché. D’ailleurs, les ultrabooks sous Windows non plus. Même si c’est indéniable, la tablette de Microsoft séduit par bien des aspects (son gabarit, son poids ou encore la définition de l’image de l’écran 12 pouces qui offre assez d’espace pour travailler très confortablement), la Surface Pro 3 est plus chère à configuration équivalente, moins endurante et souffre de quelques instabilités et bugs assez gênants. Enfin, si notre modèle en Core i5 chauffait un peu et était un peu bruyant, à quoi faut-il s’attendre sur un modèle en Core i7 ?

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Aymeric Siméon