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Sportal se sauve d’une mauvaise passe

Sportal a du mal à passer la ligne d’arrivée du seuil de rentabilité. Ses actionnaires lui donnent 8 millions d’euros et quatre mois supplémentaires pour faire ses preuves… ou trouver un acquéreur.

Le réseau britannique de sites sportifs Sportal a réussi à se donner une bouffée d’air en réalisant une levée de fonds de 8 millions d’euros. Cette dernière a été réalisée auprès de ses actionnaires historiques : Europ@web, GRP, Andell Limited, Whitney and Co, son fondateur Rob Hersov, un nouvel investisseur (Dawnay Day Lander) et plusieurs business angels. Ces derniers ont finalement donné une dernière chance à la start-up, proche de la faillite en juin dernier, plutôt que de la brader ou de tout perdre.Ce nouveau financement s’accompagne d’une obligation de restructuration du groupe, sous la pression de ses actionnaires qui ont hésité longtemps à se réunir pour un nouveau tour de table. Première conséquence, Rob Hersov est mis de côté ; il est remplacé au poste de PDG par l’ancien directeur général.

Sportal n’a plus le droit à l’erreur

Après une restructuration de plus de six mois, la société est passée de 200 employés à la fin de l’année 2000, à 150 personnes aujourd’hui. Sportal a épuré ses comptes en liquidant sa filiale londonienne, tout en intégrant le site anglais et ses équipes dans le giron de la maison mère, Sportal International. Actuellement, la société essaie de se séparer de ses filiales asiatiques formées en joint-venture.En plus de contraintes drastiques, Sportal n’a plus le droit à l’erreur. Après avoir dû revoir son objectif de rentabilité pour le début 2002 au lieu de la mi-2001, Sportal se donne un dernière chance avec cette nouvelle échéance. Suite au refus de céder Sportal à Vivendi par le biais de Canal Plus au plus haut de la capitalisation du site, les actionnaires ont une nouvelle fois rejeté l’idée de vendre la société au printemps dernier pour une bouchée de pain. Finalement, ils ont préféré prendre un dernier risque plutôt que de perdre les 350 millions de francs investis en décembre 1999.

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Frantz Grenier