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SpaceX va tenter de poser une fusée sur une barge dans l’Atlantique

Pour réduire les coûts des vols spatiaux, la société SpaceX, créée par l’entrepreneur Elon Musk, veut récupérer le premier étage des fusées pour ensuite le renvoyer dans l’espace.

La société américaine SpaceX, créée par le milliardaire Elon Musk, va tenter de réaliser une première mondiale en ce mois de janvier 2015 : faire atterrir le premier étage de sa fusée Falcon 9 sur une plate-forme dans l’Atlantique, juste après avoir lancé sa capsule Dragon pour une mission de ravitaillement de la Station spatiale internationale.

Le décollage de la fusée était prévu ce 6 janvier à 6h20 (heure locale, soit 12h20 en France) de Cap Canaveral en Floride, mais un souci technique sur le deuxième étage a obligé les équipes de SpaceX à retarder le départ de Falcon 9. Un nouvel essai est prévu pour le 9 janvier.

SpaceX travaille depuis deux ans au développement de technologies permettant de récupérer le premier étage de son lanceur afin de réduire les astronomiques coûts de lancement. Elle est déjà parvenue à deux reprises l’an dernier à faire redescendre le premier étage pour un amerrissage en douceur, indiquait Elon Musk au New York Times. Voici un test réussi d’aterrisage sur une fusée plus petite :

Un travail de haute précision

Réussir un atterrissage précis sur une barge est « beaucoup plus difficile », expliquait Musk, estimant les chances de succès à « 50 % au mieux ». Une chance sur deux de réussir cette opération, c’est déjà énorme. Le premier étage de la fusée équivaut à un immeuble de 14 étages descendant à 1 300 mètres par seconde qu’il faudra faire ralentir jusqu’à une vitesse de 250  m/s, puis à 2 m/s, précisait SpaceX en décembre dernier.

Mais plus que dans le contrôle de la trajectoire et de la vitesse de ce premier étage, c’est dans la précision recherchée que se situera l’exploit : la barge où doit atterrir le premier étage ne mesure que 51 m de large sur 91 m de long, indique la firme, et la base du premier étage mesure 21 m de large.

Mais d’ici la fin de l’année, grâce à la douzaine de vols prévus, le milliardaire estime qu’il y a « 80 à 90 % de chance que l’une de ces fusées soit en mesure d’atterrir sur la plate-forme et ensuite de repartir dans l’espace ».

A lire aussi :
Les « taxis de l’espace » de la NASA seront construits par Boeing et SpaceX, paru le 17/9/2014

Sources : SpaceX et New York Times

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Cécile Bolesse