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Sondage exclusif : 659 000 entreprises françaises concernées par la net économie

Ipsos et Le Nouvel Hebdo ont pris le pouls de la net économie en France. 1,29 million de professionnels ont une activité liée à l’internet, soit 1 salarié français sur 10.

Combien d’établissements en France sont concernés par la net économie ? Combien de salariés interviennent dans cette sphère qui inclut des professions aussi différentes que les informaticiens ou les commerciaux ? En exclusivité pour Le Nouvel Hebdo, l’institut de sondage Ipsos dresse une topographie nationale de la net économie à partir d’une enquête(*) menée auprès de 416 présidents d’établissements.Premier enseignement, les entreprises ont massivement intégré la problématique internet. Ipsos recense 659 000 établissements “concernés” par la net économie, soit 56,5 % de l’ensemble des sociétés françaises. Cette notion est large, puisqu’elle englobe tous ceux qui ” possèdent au moins une personne travaillant sur des projets, produits ou services liés à internet et/ou possédant un site web, fin 2000 ou fin juin 2001 “.Néanmoins, ce chiffre permet de relativiser le retard national sur les pays voisins les plus en pointe ou les États-Unis. Le nombre de salariés exerçant une activité liée au net donne également l’ampleur du mouvement : 1,29 million de personnes, soit 11,4 % des effectifs de l’univers étudié.

De plus en plus nombreuses à vouloir créer un site

Une analyse plus approfondie du profil de ces sociétés confirme le mouvement de fond amorcé par les entreprises dites traditionnelles ou dot-corp qui se rallient au net. Leur nombre s’élève à 579 000. Elles reflètent peu ou prou le tissu industriel français en termes de localisation géographique, de secteur d’activité et de nombre de salariés, puisque 77,4 % sont implantées en province, 35,8 % d’entre elles sont dans l’industrie, 29,7 % dans le commerce et 34,5 % dans les services. Enfin, une grande majorité (83,4 %) emploie moins de dix salariés ; 13,3 % entre 10 et 49 ; et 3,3 % rassemblent plus de 50 employés.Les insiders (les entreprises purement internet) et les ” c?”urs de cible ” (entreprise du secteur de l’informatique, des télécoms, de l’édition…) sont au nombre de 80 000, dont un peu plus d’un tiers est implanté en Île-de-France. Elles sont sur-représentées dans les services (les deux tiers) et emploient à 99,3 % moins de dix salariés.La démarche volontariste des dot-corp est confirmée dans leurs intentions de création de site web au premier semestre de cette année. D’ici à la fin juin, 25 % de celles qui se déclarent concernées par la net économie se doteront d’un site, alors qu’elles n’étaient que 17,4 % l’an passé. Logiquement, le mouvement est moins spectaculaire chez les insiders ou les c?”urs de cible, déjà fortement exposés aux différents outils internet. 28 % d’entre eux créeront un site ?” contre un taux de 43,7 % déjà équipés l’année dernière. À la fin juin, 520 000 entreprises, toutes catégories confondues, auront leur site.Quelles que soient les interrogations qu’elles peuvent exprimer sur les stratégies à adopter en interne, vis-à-vis de leurs clients ou de leurs fournisseurs, les entreprises françaises ont bel et bien pris la mesure de l’enjeu. Toutefois, les investissements en ressources humaines restent encore faibles. 32 000 établissements seulement, soit 2,7 % du panel étudié, ont un département spécifique internet, dont l’effectif moyen est de 6,7 salariés.
La répartition par fonction met en avant les postes tournés vers le commerce. Les fonctions de marketing, de vente et de communication ont en effet pris le pas sur les effectifs affectés majoritairement, il y a peu de temps encore, à la logistique et à l’informatique.
(*) Méthodologie : l’enquête a été réalisée par téléphone du 28 novembre au 22 décembre auprès de 416 PDG d’entreprises traditionnelles et 177 PDG d’entreprises internet ou c?”urs de cible, ces dernières étant définies comme ayant une activité a priori utilisatrice du web.

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Thierry del Jésus et Gilles Musi