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Samsung annonce le Galaxy S22, le nouveau meilleur ennemi de l’iPhone

Le numéro Un mondial du smartphone présente son produit phare de l’année 2022. Avec un SoC Exynos nouveau et intriguant, qui introduit un circuit graphique AMD RDNA2.

À l’instar de la galette des rois ou de la Chandeleur, l’arrivée de la nouvelle fournée de terminaux haut de gamme de Samsung est un marronnier. Année 2022 oblige, le numéro Un mondial des smartphones annonce donc trois terminaux : le Galaxy S22, le Galaxy S22+ et le Galaxy S22 Ultra. Parlons d’abord de ce qu’ils ont en commun.

Déjà, il y a une nouvelle finition en aluminium, un aluminium que Samsung revendique jusqu’à 33 % plus solide que celui de la génération précédente – mais le Coréen ne fait mention d’aucun protocole et ne partage pas les nouvelles propriétés de son alliage.
Les trois terminaux sont aussi protégés, à l’avant comme à l’arrière, par du verre Gorilla Glass Victus Plus. Il reste à voir si Samsung arrivera à proposer une partition de résistance matérielle au niveau de ce que propose Apple sur ses iPhone.

Les trois terminaux partagent le même SoC – le processeur tout-en-un. Comme pour les années précédentes, deux versions de cette puce existent selon les aires de répartition géographique : aux Etats-Unis, au Japon ou en Corée du Sud, Samsung intègre la nouvelle puce haut de gamme de Qualcomm, le Snapdragon 8 Gen 1.
Mais, en Europe, Samsung continue à parier sur une puce maison, l’Exynos 2200. Dans les deux cas, ces puces, basées sur des cœurs CPU ARMv9, sont gravées en 4 nm par… Samsung !

Jusqu’à présent, les versions Exynos se sont toujours avérées un peu inférieures aux versions Snapdragon, que ce soit en puissance pure ou en matière d’autonomie. Faut-il croire à un changement cette année ? L’Exynos 2200 intègre en effet l’architecture mobile 3D RDNA 2, d’AMD, la même que l’on retrouve dans les consoles Xbox Series et PlayStation 5.

Lire aussi : Samsung lance l’Exynos 2200, la puce mobile à GPU AMD au cœur des futurs Galaxy S22

N’attendez évidemment pas le même niveau de performance que ces puissantes consoles de salon. Il n’y a pas le même nombre d’unités de calcul, ni les mêmes fréquences. Mais nous sommes tout de même en droit d’espérer que les performances 3D soient un cran au-dessus de ce que propose Qualcomm. Espérons-le pour Samsung… et pour la réputation d’AMD. 

Galaxy S22 Ultra : un stylet au parfum de Note

Le terminal le plus haut de gamme est la version S22 Ultra. C’est l’appareil le plus grand des trois, avec un écran de 6,8 pouces. Un smartphone grand format, embarquant une grande batterie (5 000 mAh), qui reprend un élément qui avait jadis fait le succès des Galaxy Note : le stylet S-Pen.
Il se range dans le corps du terminal et permet une prise de note efficace grâce, notamment, à un temps de latence très faible de seulement 2,8 ms.

Le S-Pen et la taille ne sont pas les seuls éléments qui rendent le S22 Ultra unique. L’autre atout du terminal, c’est évidemment sa partie photo.
Quatre modules sont intégrés : un ultra grand-angle équivalent 13 mm f/2.2 équipé d’un capteur à technologie Dual Pixel (AF rapide), un module caméra principal équivalent 24 mm f/1.8 avec un capteur 108 Mpix (stabilisé optiquement), un petit téléobjectif équivalent 72 mm f/2.4 (Dual Pixel et OIS), et un super-téléobjectif équivalent 240 mm f/4.9. Ces deux derniers embarquant tous les deux un capteur Dual Pixel de 10 Mpix.

Toujours épaulé par un module laser pour la mise au point – car moins rapide qu’un Dual Pixel – le module caméra principal est celui qui profite du plus grand nombre d’améliorations.
La définition d’image de 108 Mpix est encore utilisée en priorité pour le mode nona-binning – technique qui consiste à utiliser neuf photodiodes pour calculer un pixel – d’où une définition utile de 12 Mpix. S’il affiche la même définition d’image que celle du Galaxy S21 Ultra de 2021, ses photodiodes sont pourtant 1,23 fois plus grandes. Ce qui lui permet de récolter bien plus de lumière et ce qui lui offre une meilleure plage dynamique. Or, ces deux points étaient des talons d’Achille de la génération précédente.

Autre amélioration notable, un système de stabilisation de l’optique revu. D’une part, les mouvements parasites sont évalués non pas 200 fois, mais 833 fois par seconde (on passe de 200 Hz à 833 Hz). D’autre part, la lentille flottante (qui stabilise l’image) profite d’une couverture angulaire de correction améliorée de 57 %.
Ce que cela signifie ? Simplement que le terminal analysera bien plus finement les mouvements parasites de l’utilisateur. Il aura donc plus de latitude pour les corriger et pour produire des images nettes, et des séquences vidéo stables, même quand on marche.

Plus de puissance NPU et format RAW « expert »

Outre le capteur et son système de stabilisation, il faut aussi noter un progrès dont les contours sont un peu plus flous. Il est à trouver du côté du nouveau processeur neuronal (ou NPU) qui serait, selon les dires de Samsung, deux fois plus performant que celui de la génération précédente. Le géant corée ne précise toutefois par s’il parle uniquement du Snapdragon 8 Gen 1, de l’Exynos 2200… ou des deux.
Dans tous les cas, ce supplément de puissance a un intérêt en photo comme en vidéo. Notamment une amélioration importante des modes « portrait », avec une meilleure précision dans la séparation entre le sujet photographique et le décor. Ou encore de substantiels progrès dans la gestion des basses lumières. Ce supplément de puissance permet d’améliorer à la fois la précision des détails et de diminuer le bruit numérique, tant en photo qu’en vidéo.

Pour faire face aux fichiers RAW améliorés (ProRAW) des iPhone, Samsung réplique avec une application qui s’appelle… Expert RAW. Pré-installée sur le terminal, elle permet non seulement d’accéder à des paramètres de shoot experts, mais elle produit surtout un fichier RAW 16 bit basé sur la capture et la combinaison de plusieurs images (multiframe).
Expert RAW enregistre automatiquement fichier JPEG, ainsi qu’un RAW au format DNG directement éditable depuis Adobe Lightroom. De quoi tenir tête à l’iPhone, voire aux « vrais » appareils photo ? Impossible de répondre, mais la promesse est intéressante.

S22 et S22+ : dans la (tranquille) continuité

Mis à part la taille des écrans, la capacité des batteries est la seule différence entre les deux autres appareils, les Galaxy S22 et S22 +. Deux terminaux qui reprennent le châssis de l’an dernier – dans des couleurs différentes – pour profiter d’une partition électronique mise à jour, c’est-à-dire la même que la version Ultra.
Le Galaxy S22 est un terminal doté d’une dalle Dynamic AMOLED de 6,1 pouces FHD+ (1080 x 2340 points) quand la version « + » a droit à la même définition, mais sur une dalle plus grande de 6,6 pouces.

Point de stylet pour ces smartphones. Mais ils reprennent en revanche deux modules caméra du grand frère : l’ultra grand-angle et le petit téléobjectif. Le module caméra principal, quoi qu’offrant la même couverture angulaire qu’un équivalent 24 mm, une stabilisation optique et la même ouverture f/1.8, troque le super capteur 108 Mpix pour un capteur de 50 Mpix.
Un capteur « Dual Pixel » qui devrait être moins précis dans l’échantillonnage des images et, Dual Pixel oblige, moins bon en basses lumières… mais plus véloce pour faire la mise au point.

Samsung n’a pas communiqué d’information sur les dimensions des capteurs ultra grand-angle… C’est dommage, car on l’attend aussi le Coréen sur cette bataille. Il faut le rappeler, Samsung est tout de même le second producteur mondial de capteurs à destination des smartphones, derrière Sony.

Android 12, One UI 4.1 et plein de couleurs

Les trois terminaux sont livrés sous Android 12, revêtu de la surcouche maison One UI 4.1. Selon Samsung, One UI 4.1 est un prolongement de la philosophie d’Android 12, et permet d’aller bien plus loin dans la personnalisation du terminal, dans les fonctions avancées comme dans leur lisibilité.

Côté déclinaison des terminaux, Samsung s’appuie plus sur les couleurs que sur les variations techniques. Pour les S22 et S22+, c’est 8 Go / 128 Go ou 8 Go/256 Go et c’est tout. Le S22 Ultra part sur la même base de RAM – 8G/128 Go – mais monte à 12 Go pour les trois autres variantes – 256 Go / 512 Go/1 To. À noter que cette dernière « super » version sera uniquement vendue par Samsung en direct (depuis la boutique en ligne de son site Web).

En parlant de distribution, Samsung fait une différence côté coloris. Pour les Galaxy S22 et 22+, les magasins et la distribution en ligne proposeront les versions blanc/noir/vert/rose. À Samsung.fr l’exclusivité des teintes crème/bleu ciel/violet et gris. Même séparation des couleurs pour la version S2 Ultra, les coloris blanc/noir/bordeaux/vert pour les tiers, les tons rouge/gris/bleu ciel pour Samsung.

Quant au prix, ils sont forcément un peu élevés, appareils haut de gamme oblige. 

Galaxy S22 8 Go/128 Go : 859 euros
Galaxy S22 8 Go/256 Go : 909 euros

Galaxy S22 Plus 8 Go/128 Go : 1059 euros
Galaxy S22 Plus 8 Go/256 Go : 1109 euros

Galaxy S22 Ultra 8 Go/128 Go : 1259 euros
Galaxy S22 Ultra 12 Go/256 Go : 1359 euros
Galaxy S22 Ultra 12 Go/512 Go : 1459 euros
Galaxy S22 Ultra 12 Go/1 To : 1659 euros 

Pour séduire le plus possible de consommateurs au lancement, Samsung met le paquet côté « cadeaux » et remboursement. Pour les Galaxy S22 et S22+, à une offre de rachat de votre terminal (par un partenaire de Samsung), le constructeur ajoutera 100 euros de remboursement, ainsi qu’une paire de Galaxy Buds Pro. Pour le S22 Ultra, même chose, mais Samsung rembourse, toujours en plus du prix du rachat de votre terminal, 150 euros.

Les précommandes des Galaxy S22/S22+/S22 Ultra sont ouvertes dès ce jour.

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