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Salon.com bientôt payant et sans publicité

Salon.com sera bientôt disponible en deux versions, gratuite ou sur abonnement. Dans la première, la publicité occupera une place plus importante. Les abonnés de Salon.com auront, eux, accès à des contenus exclusifs, affranchis de toutes bannières, encarts, et autres pop-up.

Pour faire face à des difficultés croissantes de financement, Salon.com, site d’information en ligne fondé en novembre 1995 par David Talbott, lancera au mois d’avril une formule d’accès sur abonnement pour quelque 30 dollars (32,5 euros) par an.Pour ce prix, les abonnés auront accès à des contenus exclusifs, dans un espace de lecture où les annonceurs publicitaires brilleront par leur absence.Dans sa forme actuelle, le site restera gratuit, mais les bannières publicitaires y seront beaucoup plus grandes, et diffusées dans un format (336 x 280 pixels) qui a récemment reçu l’agrément de l’Internet Advertising Bureau.

Baroud d’honneur pour Salon.com ?

Il semble loin le temps où Salon.com songeait à ouvrir des éditions étrangères. C’était il y a deux ans à peine. Au printemps 1999, le site venait de lever 15 millions de dollars pour alimenter son développement.Aujourd’hui, comme d’autres sites d’information en ligne, Salon.com est entré dans une période de fortes turbulences. Son modèle économique, qui reposait sur des revenus provenant à plus de 80 % de la publicité, n’est plus viable à moyen terme.Et, si la société est toujours présente au Nasdaq, le titre est coté si bas que sa radiation de l’indice est désormais d’actualité.En décembre dernier, l’entreprise, dont le site totalise pourtant 2,7 millions de visiteurs mensuels, a dû réduire ses effectifs de près de 20 %.

Une évolution nécessaire mais non significative

Au fil des ans, Salon.com, dont les qualités journalistiques ont été saluées à maintes reprises, s’est vu obligé de prendre quelques distances avec son concept d’origine. De site d’information de société, Salon.com est devenu portail de commerce électronique ?” jusqu’à conclure récemment un partenariat avec un site de charme pour accompagner la création d’un espace de rencontres spécialisées.En dépit de ces évolutions, il semble que les rentrées financières ne suivent pas. Et à un moment où le marché publicitaire en ligne est plongé dans un abîme de perplexité, Salon.com, média Internet généraliste, n’est peut-être pas le mieux placé pour capter les budgets des annonceurs.Quant aux abonnés, au vu des expériences précédentes, et à l’exception du succès tout relatif de l’édition en ligne du Wall Street Journal, difficile de dire s’ils seront au rendez-vous.

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Philippe Crouzillacq