Passer au contenu

Roger-Gérard Schwartzenberg (ministre français de la Recherche): ” La recherche en NTIC est passée au tout premier rang “

Le ministre privilégie sciences et technologies de l’information et de la communication.

Votre nomination est récente, quel est votre apport au développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) en France ? Les effectifs de la recherche publique en ce domaine croîtront de 25% en cinq ans avec, notamment, l’Inria (Institut national pour la recherche en informatique et automatique) qui passera de 755 à 1 180 personnes. Un département des sciences et technologies de l’information et de la communication a aussi été créé au CNRS. Par ailleurs, nous renforcerons la capacité des réseaux d’interconnexion internet pour la recherche et l’éducation, avec la mise en place au niveau national de Renater 3, dont le débit sera porté à 2,5 Gigabits par seconde en 2002, soit seize fois plus que Renater 2, qui trouvera son extension au niveau européen dans le cadre du projet Geant annoncé en novembre à Nice.Quelle est la progression du budget consacré aux NTIC ? L’augmentation des crédits d’intervention directs du ministère (Fonds national de la science et Fonds pour la recherche technologique) consacrés aux technologies de l’information a fait l’objet d’un effort considérable. Quasi-inexistants avant 1997, ils ont connu une progression soutenue depuis, progression que j’ai souhaité encore accélérer en juillet dernier : le budget a ainsi augmenté de 50% entre 2000 et 2001, pour atteindre près de 350 millions de francs. J’ai lancé le 28 février une action de soutien au développement de la recherche dans le domaine des moyens de calculs et de stockage répartis (l’ACI Grid : Globalisation des ressources informatiques et des données).Depuis la privatisation de France Télécom, la recherche française est orpheline du CNET, premier centre de recherche européen en télécommunications. La France a-t-elle perdu ses ambitions ? Une partie de la recherche était déjà faite dans d’autres organismes que le CNET (CNRS, CEA, Inria. . . ), même si aujourd’hui il n’y a plus d’organisme identifié en tant que tel dans le secteur spécifique des télécommunications. Nous avons veillé à ce que les recherches fondamentales menées au CNET soient poursuivies ailleurs, par des actions comme l’affichage de postes sur ce thème dans les campagnes de recrutement du CNRS ou comme le transfert des équipes qui travaillaient dans le domaine de l’optique vers le CNRS et leur installation à Marcoussis, sur le même site qu’Alcatel.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Propos recueillis par Erick Haehnsen