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Reportage : Grand Oral pour Vision IQ

Avant le passage à Capital IT, les équipes des start-up présélectionnées bénéficient d’une séance de “coaching”. Le Nouvel Hebdo a suivi Vision IQ dans cette ultime étape de la sélection.

C’est dans les bureaux d’Ernst & Young, dans un bel immeuble parisien que se joue la phase finale de sélection pour les start-up de Capital IT. Les dirigeants des 50 sociétés présélectionnés se succèdent. Ils ont deux heures pour convaincre les partenaires de l’événement. Le jour J, les membres du jury examineront les notes d’évaluation de cet oral pour sélectionner les élus de cette sixième édition de Capital IT.11 h 00. C’est au tour de Jérôme Ménière d’entrer en piste. Un brin tendu, le PDG de Vision IQ pénètre avec son collaborateur dans la salle où l’attendent Phetsamone Rasphone et Philippe Boutot, tous deux consultants de Ernst & Young, Stéphane Mayor de MGT, et William Jaouen, directeur associé de FF & T Ressources.Rapidement, tout le monde fait connaissance dans une ambiance détendue. Phetsamone Rasphone rappelle les règles du jeu : “Vous disposez de 17 minutes pour faire votre présentation. Ensuite nous vous demanderons de sortir pour délibérer. Puis vous reviendrez et nous évoquerons avec vous les points forts et les faiblesses de votre exposé.” L’équipe de Vision IQ prend place. Manque de chance, le chargeur du portable ne s’adapte pas. Il s’agit de celui d’un appareil numérique. “Pourtant, nous avions fait une “check-list” pour être sûr de ne rien oublier. Mais rien ne ressemble plus à un chargeur qu’un autre” plaisante Jérôme Ménière.11 h 10. Discours en français et diaporama en anglais dressent un historique de l’activité et du business model de Vision IQ. La vieille jeune pousse de 1995, anciennement connue sous le nom de Poséidon, recherche des fonds pour sa nouvelle application : Digital Optics. Ce logiciel corrige les distorsions de l’image et permet de faire des économies sur les optiques des appareils numériques ou argentiques, par exemple. En chemise, Jérôme Ménière se montre quelque peu tendu. Les mains croisées dans le dos, il fait son exposé, tel un enfant récitant ses leçons. Il faut dire qu’il joue gros : sa place dans le dernier carré des start-up de Capital IT. L’horloge tourne. Pour être dans les temps, le pdg de Vision IQ est contraint de sauter quelques exemples. Il passe directement aux marchés pour conclure en rappelant son tour de table de 15 millions de dollars (16,8 millions d’euros) d’avril dernier.11 h 37. La présentation est finie. L’équipe quitte la salle. Les délibérations commencent. Les commentaires se veulent constructifs : “L’introduction est beaucoup trop longue. Il faut passer sur l’historique pour se concentrer sur le marché. Il faut des chiffres, on ne connaît ni leurs chiffres d’affaires ni leurs besoins.” Les discussions vont bon train pendant une quinzaine de minutes.11 h 50. Retour de Vison IQ. “Vous ne devez pas éluder les fondamentaux, car les capital-risqueurs doivent savoir où ils mettent leur argent” lance Stéphane Mayor. La séance de coaching se poursuit dans une ambiance qui tient plus de la discussion à bâtons rompus que de l’examen de passage.13 h 00. La rencontre se termine. Les consultants se réunissent pour noter la présentation aussi bien sur la forme que sur le fond. La prestation semble avoir convaincu. La start-up obtient la deuxième meilleure note de la semaine. “C’est un des meilleurs dossiers que nous ayons vus. Au moins, il apporte de l’innovation technologique”. Selon un autre consultant : “Ils ont pris bonne note de nos remarques. Il arrive que des patrons à l’ego démesuré ne fassent aucun cas des conseils que nous leur prodiguons.”

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HP