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Red River : Operation Flashpoint continue à s’ouvrir au grand public

Réputé élitiste, proche d’une simulation, Operation Flashpoint se fait plus accessible et a la bonne idée de proposer la coopération à quatre joueurs.

Vous aviez laissé Operation Flashpoint sur une île au large du Japon, le revoilà un peu plus loin sur le globe, au Tadjikistan, petit pays d’Asie centrale, enclavé, montagneux, bordé par la Chine, à l’est, et par l’Afghanistan, au sud. Une proximité avec l’Afghanistan qui justifie la présence de marine, que vous aurez l’heur d’incarner, sous les ordres du sergent Knox.

Petite guerre entre amis

Dans Operation Flashpoint : Red River, vous êtes toujours à la tête d’une escouade de trois soldats. Quatre marines en tout, auquel vous pouvez aisément donner des ordres quand ils sont gérés par l’intelligence artificielle. Trois bots que vous pouvez remplacer par des amis, même dans la campagne « solo ». Vous parcourez les dix missions scénarisées en coopération. Comptez environ 1 heure pour faire le tour d’une mission.

Graphiquement, Red River est plus joli que Dragon Rising, son prédécesseur. Codemaster Action Studio a emprunté quelques innovations au moteur de DiRT, la simulation maison de courses de rallye. Ainsi, les effets de lumière, notamment les contre-jours, sont particulièrement réussis. La profondeur de champ est impressionnante, dans ces plaines montagneuses, l’espace d’autant plus majestueux.

Si les petits détails tout proches ne sont pas forcément toujours aussi soignés que dans d’autres productions actuelles, les textures sont plutôt bien gérées et soignées. En revanche, ne comptez pas trop détruire l’environnement, le moteur ne le permet pas.

Grand public

Passé les préliminaires, attachons-nous aux impressions collectées au fil d’une mission en coopération et de la partie multijoueur à laquelle nous avons pu jouer. Dragon Rising avait ouvert la licence au grand public en facilitant un peu la prise en main de ce jeu de tir à la première personne aux inspirations tactiques. Red River, épisode 2011, continue sur cette lancée avec un mode Normal très grand public, où l’on perd un peu de l’essence du jeu, qui pouvait presque passer pour une simulation.

Toutefois, les balles font bien plus mal que dans un Call of Duty, par exemple et si vous êtes blessé, seul un collègue pourra vous soigner et vous remettre sur pied. En mode Normal, on est finalement assez proche des FPS mainstream. La  mission menée – nettoyer un village avant le passage d’un convoi – paraissait moins « scriptée » que ce à quoi on est habitué.

Pour autant, la progression était plutôt linéaire, il n’était pas nécessaire de se concerter avec les autres joueurs pour venir à bout de la poche de résistance. Rien d’inoubliable, même s’il est clair qu’il faudra voir tout ce que ce jeu a dans le ventre en mode Hardcore. Mode qui supprime toujours toute information à l’écran et se montre particulièrement intransigeant, et devrait conséquemment donner un peu de fil à retordre aux aficionados de la série.

Mode multi classique

En multijoueur, nous avons eu la possibilité de nous frotter au mode Dernier Rempart, un des quatre disponibles. On trouve également Sauvetage, où on doit exfiltrer quelqu’un d’une zone ennemie, tel qu’un pilote tombé dans une zone urbaine dense et piégeuse. Tonnerre consiste à protéger un convoi d’un point A à un point B, en évitant les embuscades et pièges explosifs. Enfin Coup de balai revient à nettoyer un village de toute présence ennemie.

Mais revenons à Dernier Rempart, une sorte de mode Horde, où l’on affronte des vagues (seize en tout) d’ennemis avec la possibilité de faire appel à une aide aérienne. On commence par choisir sa classe : Fantassin, Grenadier, Eclaireur et Mitrailleur, chacun ayant ses armes et capacités propres. Des propriétés qu’il sera possible de personnaliser et de développer en remplissant des missions et en améliorant l’endurance, la précision de tir, etc.

La carte en question nous plaçait sur le versant d’une petite colline, dans un village, les ennemis venant de l’autre versant. Si le plaisir de faire quelques frags est bien là, si le rendu des armes est agréable, la map n’est pas des plus heureuses. Difficile en effet de ressentir la moindre intensité au combat quand on voit l’ennemi arriver à des centaines de mètres. Un bonheur pour les snipers qui aiment être au calme.

D’autant que les soldats ennemis en question ont l’étrange tendance de courir en marquant des pauses, pou être plus faciles à aligner, sans doute. Nous avons eu l’occasion de rencontrer un petit groupe, avancé dans une cour cernée de hauts murs. Ils ont eu l’obligeance de se laisser abattre sans sourciller. L’intelligence risque donc d’être plus belliqueuse que futée si on augmente le niveau de difficulté, mais une fois encore, difficile à dire sur ce bref aperçu.

Ce qu’on peut avancer, en revanche, c’est qu’il est très plaisant de pouvoir jouer à quatre, en coopération. Que les plus de 200 km² de cartes devraient offrir de multiples occasions d’user des Rangers, les chaussures, et de voir mourir des rangers, les soldats. Un peu plus urbain que son prédécesseur, le jeu sortira le 2  avril prochain sur PC, Xbox 360 et PS3. Nous y avons joué sur Xbox 360. Red River a toutes les chances d’être plus somptueux et plaisant sur PC.

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Pierre Fontaine