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Quéré affrète plus rapidement ses camions

Le transporteur breton gère sa flotte de poids lourds avec des terminaux embarqués. La connaissance immédiate de l’utilisation des véhicules permet d’augmenter leur rentabilité.

La volonté de mieux organiser l’activité de ses trente chauffeurs et de mettre en place les trente-cinq heures a conduit les Transports Quéré à choisir une solution d’informatique embarquée pour suivre sa flotte de camions.Spécialiste de l’acheminement de produits manufacturés destinés à l’agroalimentaire et à l’industrie, cette petite société garde le contact avec ses véhicules à l’aide d’un terminal informatique présent dans chacun d’eux. Cet équipement détermine leur position et émet les données. Un réseau de communication assure, par radio, la transmission de celles-ci au site central. Ce dernier supervise les camions et leur suivi cartographique grâce au logiciel Way Florence, de l’éditeur Loxane.

Le réseau ne couvre pas toutes les zones parcourues

Responsable de l’exploitation du transporteur, Yannick Gourlan souligne l’intérêt du suivi en temps réel : “Jusqu’alors, les heures de conduite étaient contrôlées au moment où les chauffeurs rentraient à la base. Comme ils ne revenaient pas obligatoirement toutes les semaines, les disques n’étaient parfois lus qu’à la fin du mois. Résultat : le chauffeur pouvait avoir atteint son quota de temps de conduite. L’anticipation devenait alors impossible, et l’embauche des intérimaires incontournable.”Avec cette nouvelle solution, l’ensemble des données sociales – temps de travail et de repos, de chargement et de déchargement – est consolidé en temps réel. Cela se traduit par un gain de réactivité et une baisse notable des notes de téléphone. Le dispositif a facilité la mise en place de la semaine de trente-cinq heures et des repos compensateurs. “Sans le logiciel, nous n’aurions pas été en mesure d’appliquer de façon pragmatique cette nouvelle législation du travail “, indique le responsable de l’exploitation des transports Quéré.L’installation a duré six mois, de juin 2000 à janvier 2001. Au début, le chronotachygraphe se déconnectait du boîtier embarqué qui fait office de terminal pour communiquer les données instantanément. “Nous n’avions pas mesuré l’impact des vibrations du camion. De plus, le réseau SFR, qui permet de transmettre par satellite, ne recouvrait pas toutes les zones parcourues. L’ultime recours était alors le téléphone.” A cela s’ajoutait la difficulté de faire accepter le système. “Les chauffeurs ont été très réticents au premier abord. Ils considéraient cette expérience comme une surveillance excessive de leur activité. Mais ils ont vite ressenti les avantages de l’application des trente-cinq heures et la diminution incontestable des temps d’affrètement.”Même si la solution d’informatique embarquée reste très largement tributaire des aléas du réseau, elle répond aux objectifs que s’était fixés l’entreprise.

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Michel Derczansky