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ProLiant DL585, un quadri-Opteron qui met l’accent sur l’administration

Le premier serveur quatre voies AMD64 de HP bénéficie d’une conception soignée et de bonnes performances. Il est doté de la suite d’administration ProLiant Essentials.

L’offre de serveurs Opteron quatre voies est encore pauvre. Rien de plus normal : cette jeune architecture doit faire ses preuves et trouver ses usages. Cela n’a pas empêché HP d’annoncer au printemps dernier le ProLiant DL585,
destiné au calcul de haute performance. Sun a suivi avec le Fire V40z, présenté comme serveur généraliste. Pourtant, les deux plates-formes se ressemblent, y compris, d’après nos tests, sur le plan des performances.

Équipement : un quadriprocesseur musclé

Le DL585, disponible avec Linux 64 bits (Red Hat ou Suse Enterprise) ou Windows Server 32 bits (2000 ou 2003), accepte jusqu’à quatre processeurs Opteron de la gamme 8xx. Les jeux de composants sont d’origine AMD et Broadcom, comme
sur le V40z. Le DL585, au format 4U, héberge jusqu’à 64 Go de PC2100 DDR avec ECC à 266 MHz, le double du modèle de Sun. Il comporte quatre emplacements pour disques durs extractibles à chaud, alimentés par un contrôleur Raid SCSI
SmartArray 5i maison.Appartenant à la famille ProLiant, le DL585 est équipé de la suite d’outils d’administration ProLiant Essentials Foundation Pack, avec Smart Start pour l’installation, System Insight Manager (SIM) pour la supervision et le contrôle,
Management Agents pour la remontée d’informations, etc. SIM n’a pas pu être testé, les agents 64 bits n’étant pas finalisés. Le système embarque le composant de prise de contrôle à distance Integrated Light-Out. Enfin, on note la présence d’un
panneau sur le haut du boîtier du serveur, qui affiche en temps réel, par des diodes, l’état des composants.

Performances : un record de rapidité transactionnelle

Pour les tests, le DL585 est équipé avec des Opteron 848 à 2,2 GHz et de Linux Red Hat Enterprise Edition v3. La première épreuve, concernant les transactions CGI/ Perl effectuées par 96 clients simultanés durant cinq minutes,
sollicite processeurs et disques. Avec quatre Opteron et 8 Go de RAM, le serveur de HP devance nettement celui de Sun (à configuration système identique) grâce à ses disques plus rapides (15 000 tr/min contre 10 000), avec
22 771 transactions contre 17 530. Il établit un nouveau record de performance. Très intéressant, avec deux processeurs et à mémoire équivalente, le DL585, qui réalise 13 661 transactions, est surclassé par le ProLiant DL145
bi-Opteron avec Linux ­ pourtant équipé de disques ATA ­, ou par le DL360 G4 Xeon EM64T deux voies avec Windows.Le test de négociation de sessions SSL 3.0 avec une clé de 1 024 bits est réalisé avec l’ajout de cinq clients toutes les 30 secondes jusqu’à quatre-vingts clients, pour déterminer le nombre maximal de sessions traitées par
seconde. Il sollicite les plates-formes en calcul. Avec 2 139 transactions par seconde, le DL585 se montre très proche du V40z, lequel pointe à 2 164 transactions. Avec deux processeurs et 2 Go de RAM, le DL585 réalise 1161
transactions par seconde, mieux que le V20z de Sun (1143), beaucoup mieux que le DL360 G4 (726), mais moins bien que le ProLiant DL145 (1206). Pour tester les échanges mémoire-processeur, un programme sous Knoppix crée jusqu’à soixante…
processus simultanés remplissant cent fois une plage mémoire de 40 Mo, avec un temps d’exécution relevé à chaque fois. Le V40z se révèle encore une fois légèrement plus rapide que le DL585. En revanche, avec deux processeurs, le DL585 est plus
rapide que le DL145 ou l’eServer 325 d’IBM.

Notre avis : adapté aux applicatifs lourds

Il n’y a pas grand-chose à reprocher à ce système bien conçu et bien sécurisé. On attend tout de même que HP finalise le portage de ses outils d’administration SIM vers Linux 64 bits. De même, les utilisateurs intéressés par le
passage d’une configuration ‘ bi en quad ‘ s’étonneront que HP vende l’Opteron supplémentaire 4 153 euros ht ! Les résultats des tests sont bons, le serveur n’accusant qu’un léger retard par
rapport à celui de Sun aux tests SSL et mémoire, et le devançant grâce à ses disques lors de l’exécution de transactions CGI/Perl. Le DL585 paraît plutôt adapté aux traitements qui sollicitent beaucoup le processeur et la mémoire, mais constitue
aussi une plate-forme intéressante pour l’exécution de bases de données lourdes.

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Renaud Bonnet