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Profitez de la notoriété des SSII

Les SSII justifiant d’un bon suivi des collaborateurs ont le vent en poupe pour une première expérience.

Apprécier un candidat est difficile. Alors, souvent, les recruteurs jugent d’abord son entreprise d’origine “, constate Guillaume Le Neveu, responsable de la division systèmes d’information du cabinet Robert Half France. Et d’ajouter : “Une société fait figure de second diplôme. ” On pense parfois simplement image. “Des grands noms épatent ou rassurent les directions générales. “Parfois, on juge sur le métier. “Être passé chez un éditeur n’est pas une condition sine qua non, détaille Patricia Mani, DRH de SAP France. Mais, pour un commercial, nous recherchons la connaissance des PGI. Alors que, pour le conseil, ce sont les gens issus des “Big Four” que nous privilégions. ” Le secteur du conseil et des services a plutôt bonne presse auprès des recruteurs pour la polyvalence et le solide apprentissage du contact utilisateurs qu’il apporte. Les Cap, Unilog, Atos et Steria semblent des étiquettes porteuses.Les recruteurs assurent juger le plus souvent en connaissance de cause. “Régulièrement partenaires sur des projets, argumente Jérôme Guillon, directeur du recrutement d’Unilog, nous pouvons jauger la philosophie et les méthodes des autres SSII. “L’argument vaut aussi pour les éditeurs et constructeurs. Un critère de similitude d’organisation ou de culture va jouer. “Notre organisation bouge tous les ans, insiste Pascale Daumezon, DRH de Sun Microsystems. Le décalage intellectuel serait trop grand avec des gens attachés à une fonction, à une hiérarchie, et ne supportant pas les équipes virtuelles. Nos entre- prises repères sont des sociétés comparables. Des Cisco ou des Microsoft nous paraissent plus proches de nous.

La culture d’entreprise doit être assimilée à petites doses

Chez les utilisateurs, la culture de la rigueur du monde industriel attire. “Nous n’hésitons pas à nous tourner vers le monde automobile pour pourvoir un poste de DSI dans l’électroménager“, signale Jean-François Drouot L’Hermine, du cabinet de recrutement éponyme. Une attirance que reconnaît également Pierre-André Bidault, DRH des systèmes d’information Europe de Carrefour, qui considère attentivement tout secteur aux problématiques similaires à celles de son groupe. “Un candidat issu du monde bancaire et ayant l’expérience de réseaux multipoints sécurisés peut être intéressant. ” Il tempère toutefois ses choix au nom, justement, de la culture. “La vision d’un même métier – la logistique – sous un angle différent est particulièrement enrichissante. Mais intégrée à petites doses, car la culture du monde du commerce est très spécifique. “Les fortes cultures incitent d’ailleurs à la prudence. C’est ainsi que, dans les rangs des recruteurs, les IBM et autres Bull sont catalogués comme ayant des cultures un peu trop marquées. Paradoxalement, le phénomène n’épargne pas les entreprises de la net économie. Déjà, Amazon aurait la réputation d’imposer un moule assez rigide à ses équipes, alors que Spray offrirait une plus grande liberté d’action.

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Annick Le Berre