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Prix de gros à l’Académie royale des sciences

Ils sont neuf, trois fois trois pour trois prix Nobel, en physique, chimie et médecine. Sans eux, pas la moindre informatique, ni hier ni demain.

Jack Kilby, Herbert Kroemer, Jaurès Alferov, Nobel de physique. 77, 72 et 70 ans passés au service de la microélectronique. Jack, c’est le père du circuit intégré. Ne cherchez pas ! Il y en a dans presque tous les objets qui nous entourent. Herbert a empilé les couches de matériaux complémentaires dans ses transistors, les hétérotransistors. A lui les excès de vitesse de calcul. Jaurès, ah ! Jaurès. C’est à lui que l’on doit les hétérostructures, des nappes superposées de semi-conducteurs. De là jaillissent les faisceaux laser infrarouges qui balaient les CD et parcourent les fibres optiques.Mais tout cela, c’est du passé ! L’avenir appartient aux objets qui sortiront des travaux d’Alan Heeger, Hideki Shirakawa, 64 ans ex æquo, et Alan McDiarmid, 73 ans. Lauréate en chimie, cette fine équipe se rie de la physique. Avec elle, le plastique joue les matériaux conducteurs, comme le métal. Un pas de plus, voilà les transistors souples, 100 % polymères. Bientôt, on lira de nouveau son journal au lit, recevant les articles en direct du Net sur du papier électronique.Pas assez futuriste ? Les Nobel de médecine vous arrangent ça ! Vous le savez, nos cellules nerveuses sont des bavardes. Avid Carlsson, 77 ans, Paul Greengard, 74 ans, et Eric Kandel, 70 ans seulement, ont mis en évidence comment une cellule passe le mot à son entourage. Nos trois chercheurs ont dévoilé les capacités d’apprentissage et d’autoprogrammation du neurone. Depuis, on s’acharne à greffer le vivant sur l’électronique. A la poursuite de l’ordinateur neuronal, on rêve d’un peu d’humanité dans ces machines.Prochaine chronique le mardi 31 octobre

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David Groison, journaliste