Passer au contenu

Pour son projet de voiture autonome, Uber rafle les meilleurs chercheurs de Carnegie Mellon

Associé au département robotique de l’Université, la start-up semble monopoliser une bonne partie des effectifs au développement de son projet de voiture autonome. Les deux parties refusent de commenter.

Ce devait être un partenariat équitable, annoncé au mois de février dernier. Mais l’affaire semble prendre un virage inédit. Associé à l’Université de Carnegie Mellon pour plancher sur son projet de voiture autonome, Uber est en train d’accaparer méthodiquement les chercheurs les plus pointus du département robotique (NREC). Le site TechCrunch avait le premier suspecté la manœuvre mais The Verge en dévoile aujourd’hui toute l’ampleur.

Uber accapare 1/3 des effectifs du département robotique

Au total, ce sont 50 ingénieurs qui travailleraient déjà à plein temps pour la start-up. Soit 1/3 des effectifs. « Ces gars-là, ils ont pris tout le monde », a confié un chercheur à The Verge. Une fuite des cerveaux qui touche des piliers du NREC comme David Stager, Jean-Sébastien Valois ou encore Anthonty Stentez. Quelques-uns sont officiellement en « congés », tous ont rejoint un bâtiment extérieur à la faculté. Certains sont des commerciaux qui avaient l’habitude de négocier les contrats de l’Université avec des entreprises extérieures comme la NASA qui finançaient ses travaux.

L’accord semble, cette-fois, tourner singulièrement à l’avantage d’Uber. Il faut dire que la société a promis de construire un ambitieux Centre de technologies avancées à proximité de Carnegie à Pittsburgh. Un lieu de coopération entre les deux entités focalisé sur trois thématiques : la cartographie, la sécurité des véhicules et la technologie autonome. Une opportunité unique pour les expérimentations des ingénieurs du NREC. Mais l’Université est peut-être en train de perdre le contrôle de cette collaboration.

Pas de commentaire des principaux intéressés. On sait juste qu’Uber ouvrira son Centre de Technologies Avancées avant la fin de l’année. Une véritable provocation pour Google, qui a pourtant investi massivement dans la start-up. La firme n’est pas en reste puisqu’elle envisage aussi à terme de lancer un service de taxis autonomes.

Source :

The Verge

A lire aussi :

Google va tester sa mini-voiture autonome sur les routes dès cet été 15/05/2015

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Amélie Charnay