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Où est-on le plus exposé aux ondes électromagnétiques en France ?

La liste des points atypiques dépassant la moyenne d’exposition nationale vient d’être publiée par l’Agence Nationale des Fréquences. Ils sont tous situés en zones urbaines denses et dus principalement à la téléphonie mobile.

6 Volt par mètre, c’est la moyenne nationale d’exposition aux champs électromagnétiques dans notre pays. Largement en-dessous des valeurs limites fixées par l’Europe et comprises entre 28 V/m et 87 V/m suivant les bandes de fréquence. L’ANFR (Agence nationale des fréquences) a tout de même entrepris de recenser tous les points dits “atypiques”, c’est-à-dire dépassant ces 6 V/m, conformément à la loi n° 2015-136 du 9 février 2015. 33 sites ont été identifiés au cours de 3168 mesures effectuées avec des sondes durant l’année 2018.

Des mesures élevées dans les métro de Lille et Rennes

Les niveaux observés sont compris entre 6,1 et 23,1 V/m avec une moyenne à 8,9 V/m. Ces points atypiques sont situés aussi bien en extérieur qu’en intérieur, dans des habitations privées ou des endroits ouverts au public. Leur point commun ? Ils se trouvent tous dans des zones urbaines denses. Seuls 17 points atypiques se situent dans des endroits accessibles au public. Dans vingt-six cas sur 33, c’est le réseau téléphonique mobile qui est responsable. Vient ensuite la radio (FM et RNT) ou la TNT qui concernent six cas. Il n’existe, enfin, qu’un seul point mettant en cause un réseau privé. Le métro de Lille figure à deux reprises dans la liste et l’une de ses antennes de téléphonie mobile est à l’origine de la mesure la plus élevée avec 23,1 V/m. Le métro de Rennes présente, lui, quatre points atypiques dont un à 16,2 V/m. L’aéroport d’Orly en compte deux à son actif.

Le but est d’identifier les émetteurs et d’agir sur leur installation pour faire diminuer leur puissance de rayonnement, ré-orienter le faisceau d’une antenne, ou même parfois supprimer totalement l’émetteur. Tout n’est pas solutionné immédiatement. Mais sur les 33 points repérés en 2018, 15 des 26 cas de téléphonie mobile ont déjà été résolus. Dont le plus préoccupant, à savoir celui du métro de Lille, où une baisse de puissance d’émission a été effectuée.

Source : ANFR

Voir aussi notre vidéo sur la façon dont sont mesurées les ondes électromagnétiques :

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Amélie CHARNAY