Sam Altman, PDG et cofondateur d’OpenAI, est bien conscient des risques engendrés par l’intelligence artificielle. Le dirigeant de la start-up derrière ChatGPT s’attend à ce que l’IA bouleverse complètement le marché de l’emploi. Interrogé par nos confrères de The Atlantic, l’homme d’affaires s’est fendu d’une mise en garde :
« Les emplois vont certainement disparaître, c’est tout ».
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De nouveaux emplois
D’après Goldman Sachs, 300 millions d’emplois à temps plein vont être affectés par la révolution de l’intelligence artificielle. Lucide, Sam Altman regrette qu’une grande partie des individus qui développent l’IA refusent encore de se rendre à l’évidence :
« Beaucoup de gens qui travaillent sur l’IA prétendent que ce ne sera que bon ; ce ne sera qu’un supplément ; personne ne sera jamais remplacé ».
Nuancé, Altman a plusieurs fois affirmé que l’IA s’accompagnera aussi de la création de nouveaux métiers. Lors d’une conférence à Tokyo le mois dernier, le patron d’OpenAI a en effet estimé que de « nouvelles catégories » de métiers verront le jour dans le sillage de l’intelligence artificielle.
Pour le PDG d’OpenAI, l’IA va aussi et surtout améliorer la qualité des emplois en réduisant, voire en supprimant, les tâches répétitives. Une fois que les modèles linguistiques auront été adoptés, « je ne pense pas que nous voudrons revenir en arrière », prophétise Sam Altman. Par ailleurs, il estime qu’il y aura toujours un large éventail d’emplois qui seront toujours assurés par un être humain. Sans surprise, le futur aura besoin d’individus capables de canaliser, de contrôler et de se servir de l’IA :
« Vous avez un ordinateur qui peut tout faire ; alors que devrait-il faire ? ».
Comme l’a expliqué Oded Netzer, professeur à la Columbia Business School à New York, à nos confrères de Business Insider, « vous ne serez pas remplacé par l’IA, mais par quelqu’un qui sait que faire avec l’IA ».
Pour mémoire, OpenAI a dressé la liste des métiers les plus touchés par la révolution de l’IA générative, accompagnée de la sélection des emplois qui ne risquent pas d’être affectés. Ces métiers, épargnés par les changements apportés par ChatGPT et consorts, devraient néanmoins être bousculés par l’automatisation intelligente, indique l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Le cofondateur d’OpenAI milite par ailleurs pour la régulation de l’IA. Devant le Sénat américain, Altman a d’ailleurs plaidé pour la création d’une agence gouvernementale entièrement dédiée à la supervision des modèles linguistiques. À ses yeux, un cadre réglementaire est indispensable pour diminuer les risques posés par l’intelligence artificielle. En parallèle, OpenAI a mis sur pied une nouvelle équipe de chercheurs chargés de maitriser et de superviser l’IA. Les chercheurs, triés sur le volet, doivent concevoir une intelligence artificielle capable de résoudre les grands défis posés par l’IA.
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Source : The Atlantic
