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On a essayé le HTC Vive sans fil !

Voici sans doute l’accessoire qui risque de changer (un peu) le quotidien des utilisateurs de HTC Vive. Le TPCast WA, module de transmission sans fil, arrive enfin en France. Premières impressions.

Quel est le plus gros problème de la VR aujourd’hui ? Son prix ? Oui, ce n’est pas faux mais il y en a un autre ! Vous ne voyez pas ? Les câbles ! Que ce soient l’Oculus, le PSVR et, le ténor, le HTC Vive, tous sont livrés avec de quoi constituer de belles pelotes de fils électriques.
Conséquence directe : se déplacer dans l’environnement virtuel est parfois difficile car il faut à la fois garder à l’esprit qu’on est accroché à un PC ou une console par un câble et, aussi, qu’on peut facilement s’y prendre les pieds.

De la naissance du projet TPCast

C’est exactement ce câble omniprésent qui a motivé le patron de TPCast (Michel Liu) à créer le TPCast Wireless Adaptor for Vive (TPCast WA). Très emballé après un test du casque de HTC, le dirigeant de TPCast s’est empressé d’appeler son homologue de la division Vive et de lui demander : « Pourquoi y a-t-il un câble qui relie le casque au PC ? Vous n’avez pas trouvé de solutions pour le rendre sans-fil dès le départ ? ».

La réponse du patron de Vive fut négative. « Eh bien nous, on peut le faire, on a des technologies pour ça » rétorqua M. Liu. Selon la légende, c’est à la suite de cet échange que le TPCast WA est devenu le principal projet de développement de cette société chinoise. Un projet qui n’a vraiment décollé qu’à partir du moment où TPCast a intégré le programme Vive X de HTC.
Des ressources, des canaux de discussion privilégiés avec HTC et divers autres aides, voilà ce qui manquait au TPCast WA pour achever son développement. Le produit final est enfin là.

Larguez les amarres !

Nous avons passé environ 30 minutes à jouer en VR avec le Vive. Sans câble, sans entrave. Cette sensation de liberté est une bénédiction. Ne pas avoir à se préoccuper de savoir si on ne tire pas trop sur le fil, ou se sentir retenu pas le haut du crâne voire se prendre les pieds dans un câble est assez magique !

Pour ne rien gâcher, le TPCast WA marche vraiment bien ! Pas de détérioration de qualité d’image ou de son constatées. La réactivité des contrôles, pour sa part, est assez étonnante.
Vicieux dans l’âme, nous avons tenté de mettre le TPCast en difficulté, en bougeant la tête ou les mains très vites (à nous en rendre presque malade). Nous avons aussi essayé de nous placer à la frontière du champ de vision des divers capteurs (tant ceux du Vive que celui du TPCast). Mais à aucun moment le dispositif n’a flanché. Caramba, encore raté !

De la latence (inférieure à 2 ms selon TPCast) ? Nous n’en avons pas ressenti sur le jeu de test (Space Pirate Trainer VR) en tout cas. Nous attendrons toutefois de recevoir notre exemplaire de test pour l’éprouver dans nos propres conditions de jeu (aire de jeux, connexions sans fil parasites, etc.) pour nous faire un avis définitif.

Toutefois, le TPCast n’a pas que des avantages. Le Vive n’étant déjà pas très léger, ajouter encore un peu plus de poids n’est pas vraiment heureux, même si c’est sur le haut du crâne. En outre, l’émetteur chauffe un peu. Mais cela ne se ressent que lorsqu’on place la main juste au dessus. On n’a rien sans rien… Et, beau paradoxe, jouir de la VR sans fil requiert un nombre incroyable d’éléments et de branchements filaires supplémentaires.

La VR « sans (aucun) fil » n’est pas encore pour aujourd’hui

Le kit TPCast WA contient plusieurs composants. Le premier, le plus important, c’est le module d’émission/réception qui vient se positionner sur le haut de la bande élastique du casque.

Deux petits câbles sont à raccorder entre le boîtier et le Vive, remplaçant l’énorme fil qui fait normalement la jonction entre le PC et le masque.

Le boîtier se connecte ensuite (avec un câble) à la batterie rechargeable (20 100 mAh) qui vient prendre place, par la suite, soit dans une (grande) poche de pantalon ou, plus simple, à la ceinture dans une pochette livrée.
Fabriquée par Anker et capable d’alimenter le dispositif pendant 5 heures (autonomie donnée TPCast), cette batterie est équipée d’un isolant thermique pour éviter que l’utilisateur ne ressente une quelconque sensation de chauffe en cours de partie.

En outre, le fabricant de batteries propose d’autres modèles, compatibles avec le TPCast WA, au prix moyen de 45 euros (non isolées, en revanche). Il est donc possible de facilement doubler voire tripler la durée des sessions de jeu. A noter toutefois que pour les recharger complètement, il faudra bien compter 8 heures.

Pour que le TPCast WA puisse acquérir le signal vidéo du PC, il a besoin  d’un émetteur. Fourni lui aussi, il est à placer en hauteur comme les détecteurs de mouvement du casque (aire de couverture de 5 x 5 mètres, angle de vision de 160°).

Cet accessoire se raccorde au courant (oh, encore un câble) et en HDMI au PC. Il se synchronise avec le dispositif situé sur le haut du casque et est dédiée à la vidéo. Signal vidéo qui, insiste la marque, est traité par des algorithmes maison qui ne compresseraient pas les données et qui transite à très grande vitesse (transmission sans fil à 60 GHz selon notre interlocuteur) pour éviter toute latence ou détérioration de l’image.

Autre appareil requis, un routeur TPCast. Ce dernier est lui aussi livré dans le carton et se connecte entre le PC et la connexion Internet de la maison (et se raccorde au secteur, et deux câbles de plus !).
Via ses antennes, outre la distribution éventuelle du Web dans la maison, il assure le transit des informations relatives aux mouvements des manettes et de l’utilisateur transmises par le casque via du Wi-Fi classique (5 GHz ou 2,4 GHz). Une fois tous ces branchements effectués, courage, il reste encore une étape.

Il faut enfin installer un assistant de connexion sur le PC. Ce dernier est à lancer avant SteamVR, le client du casque (et aussi la plate-forme de jeu). Une fois que toutes les icônes sont passées au bleu, c’est que tout est prêt du côté du TPCast.

Le sans-fil a un coût

Nous le disions en introduction, jouer en VR sur PC coûte encore très cher. Certes, la baisse de prix du HTC Vive et de l’Oculus Rift enregistrée ces derniers mois tend à essayer de rendre la réalité virtuelle plus accessible. Il n’en demeure pas moins qu’il faut toujours une très bonne machine de jeu pour pleinement en profiter, sans parler de la place pour tout installer.

Pour ajouter le TPCast à votre arsenal et ainsi jouir du sans-fil sur le Vive, comptez tout de même 349,95 euros. Le dispositif peut être précommandé sur LDLC (distributeur exclusif) et les livraisons devraient commencer dès le milieu du mois d’octobre.

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