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NTT installe au Japon ses ‘ minitels ADSL ‘

Il sort un visiophone Internet diffusant de la vidéo en streaming. NTT adapte le concept du Minitel à IPv6 et à l’ADSL.

Un
triple play d’un nouveau genre. En dotant sa passerelle d’un écran et d’un pavé de navigation, l’opérateur japonais NTT innove avec un appareil proche du minitel,
mais qui fait beaucoup mieux qu’un minitel… Il s’agit à la fois de ce que l’on appelle une passerelle ‘ triple play ‘, d’un écran à visualiser des pages Web ou ses courriels, d’un
visiophone et d’un téléviseur pouvant recevoir de la vidéo en streaming.Cet appareil intrigant, personne n’y croirait en France tellement il rappelle les différents ‘ minitels Internet ‘ apparus sur le marché il y a 4 ou 5 ans, et qui ont tous connu un cruel échec. Il
est pourtant inclus dans certains forfaits haut-débit (ADSL ou en technologie Fiber to the home
 ?” FTTH, ou ‘ fibre optique jusqu’à l’abonné ‘) de NTT, équivalent japonais de
notre France Télécom.Il ne faut pas s’étonner de cette apparition : les Japonais continuent de déclarer, eux, que notre minitel a été une invention géniale, qu’il a été la base du procédé i-Mode adopté par des millions de mobiles au
Japon, et qu’il est toujours source d’inspiration profitable. Nous ne savons pas si cet appareil est vraiment dérivé de l’esprit minitel, mais, visuellement du moins, avouons que le pas est facile à franchir.Grâce à son écran tactile LCD
VGA (640 x 480) à matrice active de 8 pouces, son capteur d’image Cmos de 300 000 pixels et ses deux haut-parleurs intégrés, l’appareil a été
conçu pour permettre de converser avec son interlocuteur en visiophonie et en mode mains libres.

La visiophonie en grand !

Pour plus de discrétion, un combiné téléphonique traditionnel est également fourni. Le service de visiophonie transmet les images vidéo avec un débit maximum de 2 Mbit/s, la passerelle choisissant entre les deux codecs installés,
MPeg-4 ou H.263, en fonction du débit disponible. Seul hic, ce service de visiophonie n’est accessible qu’aux clients ayant accès au réseau
IPv6 de NTT (le Flet’s Net) et ne relie donc que les abonnés à ce réseau.Au-delà de la visiophonie, l’appareil offre un accès à Internet (IPv6 ou IPv4) sans passer par un PC. Il permet de recevoir des vidéos en streaming capturées sur le réseau ou provenant d’une source
vidéo comme un caméscope ou un magnétoscope, avec un système de protection des droits de diffusion qui empêche cependant la transmission de contenus vidéo protégés (enregistrés sur un DVD du commerce par exemple).Le Flet’s Phone permet également de recevoir et d’envoyer des mails, à condition de maîtriser la saisie de texte sur l’écran tactile. A l’avenir, NTT prévoit de commercialiser un visiophone sans fil qui
utilisera l’interface Wi-Fi
802.11g, une passerelle ‘ triple play ‘ intégrant un récepteur TV, et pourra se connecter à des caméras de surveillance qui fonctionneront sur le réseau IPv6
par l’intermédiaire de la passerelle ‘ triple play ‘.NTT demande environ 573 euros pour l’ouverture du service, fourniture de l’appareil comprise ; par contre, l’abonnement mensuel ‘ triple play ‘ (par appartement) n’est
qu’à 23 euros. Le prix de l’appareil hors abonnement coûte, lui, 461 euros.Moralité : le minitel Internet a été un échec en France parce qu’il était proposé au public par des fabricants d’équipements. Mais vendu sous forme de service par France Télécom, il pourrait peut-être retrouver sa
place au soleil. Cela tombe bien : France Télécom n’arrête pas de proposer de nouveaux forfaits… et il repense à fournir des appareils simples à ses clients.

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Jean-Pierre Della Mussia et Nicolas Kuhn