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Napster, ou comment s’en débarrasser

Je m’appelle Sean, je suis journaliste et je suis accro à Napster. Pourtant, je ne pensais pas que ça m’arriverait. Et pour cause : j’ai réussi…

Je m’appelle Sean, je suis journaliste et je suis accro à Napster. Pourtant, je ne pensais pas que ça m’arriverait. Et pour cause : j’ai réussi à arrêter de fumer grâce à quatre tonnes de Nicorette, et autant de litres de café.
Mais il faut se rendre à l’évidence : certaines intoxications sont plus graves que d’autres. Mon problème avec Napster ? Il est tout bête. Je ne peux pas m’empêcher d’écrire sur le sujet. Cela a commencé innocemment. J’avais juste quelques pages à remplir pour honorer une commande d’article sur le sujet. Et puis, ça a continué. Me voilà tournant en rond. Notez que je ne suis pas tout à fait seul dans ce cas, loin de là. Dans la Silicon Valley, on est même nombreux à être comme ça. Je dirais même qu’en fait, on est tous plus ou moins accro. Dire que c’est par paresse serait largement exagéré. Simplement, il est plus facile d’écrire à propos de Napster que de se casser la tête à essayer de trouver de vraies infos. Et puis, il y a l’avantage du manichéisme…Si vous êtes baba cool, que vous croyez à l’Homme, à la liberté intellectuelle et à tous ces trucs-là, en gros, vous êtes pour Napster. Si, en revanche, vous êtes un adulte, que vous devez gagner votre vie et payer pour l’éducation de vos enfants, vous vous rangez définitivement du côté des grandes maisons de disques. Simple, non ? C’est justement de cela que j’ai assez. J’ai envie d’en sortir. Foin de tous ces développements oiseux sur des entreprises réputées mercantiles et sans scrupules. Assez de repompages systématiques de papiers lus plus d’un million de fois. Plus de chasse à courre épuisante sur le même sujet, rebattu par les mêmes journalistes en quête du même article. Bref, c’est décidé, je n’écris plus d’articles sur Napster ! Je me demande si Microsoft ferait laffaire ?

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Sean M. Dugan, à San Francisco