Passer au contenu

MPLS pour mieux gérer les VPN IP

Le VPN IP sur MPLS (Multiprotocol label switching) est présenté, dans nombre de discours marketing, comme le nec plus ultra en matière de réseaux privés virtuels. La technologie est réelle, mais elle n’a pas encore atteint sa maturité.

Dans le monde des communications d’entreprises, IP a réussi à supplanter le Frame Relay et l’ATM en permettant aux opérateurs de déployer plus rapidement et à moindre coût de nouveaux services réseaux. MPLS s’insère dans ce tableau comme l’outil d’ingénierie qui manquait au protocole Internet pour assurer la performance et l’acheminement de ces services.
Quelques opérateurs, essentiellement internationaux, comme Global One ou AT & T, ont commencé à intégrer le routage MPLS au niveau de leur c?”ur de réseau.
Mais ils ne sont pas les seuls. Level 3 aurait déjà migré ses dorsales ATM vers un c?”ur de réseau MPLS reposant sur les commutateurs Juniper Networks. Equant affirme disposer d’un réseau 100 % MPLS à base d’équipements Cisco Systems depuis juillet dernier…
Pour eux, l’adoption de cette nouvelle technologie est une question qui ne se pose plus. MPLS prend, en effet, tout son intérêt dans les offres de services VPN, de par sa capacité à gérer l’acheminement de flux multiples, indépendamment de la technologie sous-jacente : IP, ATM, FR, etc.
Cependant, dans la réalité, son utilisation ne dépasse pas le plus souvent le stade des tests et des ajustements. Infonet a ainsi repoussé l’implémentation du routage MPLS à l’été prochain.

“Les opérateurs font aujourd’hui du pré-MPLS, précise Micheline Germanos, directrice marketing EMEA chez Nortel Networks. La technologie n’est pas encore stabilisée, et il n’y aura pas de déploiement effectif avant quelques années.”

Pour Cegetel, MPLS est une réponse efficace pour le routage dans les réseaux large bande. Son implémentation se fera par étapes : d’abord par création d’une infrastructure dédiée au VPN IP, puis par application successive aux autres services : Internet, VoIP et vidéo.
L’opérateur estime cependant que MPLS ne permet pas une implémentation satisfaisante de la qualité de service : il préfère la compléter par le protocole DiffServ. Celui-ci intervient davantage au niveau des contrôles d’accès et agit localement selon le type de flux et non la destination.

“MPLS nous donne la maîtrise des routes et apporte une solution d’ingénierie de trafic dans le réseau, explique Philippe Mellé, responsable de la branche Réseaux et Systèmes de Cegetel. Sans cette maîtrise, il n’y a ni gestion optimale ni QoS possibles. Mais la standardisation n’est pas encore aboutie, et de nombreux aspects sont encore à l’état de propositions.”

Deux écoles continuent ainsi de s’opposer au sein de l’organisme de normalisation IETF : le double étiquetage MPLS de Cisco Systems (RFC 2547) et le routage virtuel tel que le défend Nortel Networks (RFC 2764). Les deux approches se valent, mais ne sont pas interopérables.

“Les deux propositions vont certainement être retenues, remarque Bilel Jamoussi, ingénieur- chercheur chez Nortel Networks, et c’est en fin de compte les opérateurs et les fournisseurs d’accès Internet qui trancheront.”(www.cegetel.fr) (www.mplsworld.com) (www.mplssrc.com) (www.nortel.com).

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


La rédaction