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Motorola au régime sec

Plombé par la crise de surproduction du marché du mobile, le constructeur continue de licencier et affiche des prévisions prudentes pour son exercice 2002.

Très attendus par Wall Street, les résultats du géant américain de la téléphonie mobile se sont révélés aussi décevants que prévu. Motorola clôt l’année 2001 sur une quatrième perte consécutive. Pour l’ensemble de l’année, les pertes s’élèvent à 3,9 milliards de dollars, essentiellement dues à des charges de restructuration, contre 1,3 milliard de dollars de bénéfices en 2000.

Une reprise au 2e semestre ?

Le chiffre d’affaires chute pour sa part de 37,6 à 30 milliards de dollars. “Les stocks de l’industrie du mobile sont à un niveau anormalement élevé pour le début d’année”, a souligné Mike Zafirovski, le directeur de la division terminaux mobiles de Motorola. Le numéro trois du secteur annonce donc la fermeture de quatre usines s’ajoutant aux cinq déjà fermées en 2001. Cette décision entraînera la suppression de 6 000 postes en 2002 et les effectifs seront ramenés alors à 102 000 postes contre 150 000 début 2000. Malgré ce remède drastique, le rétablissement ne devrait pas être immédiat. Selon Motorola, les ventes mondiales de terminaux mobiles ne devraient pas dépasser 420 millions d’unités alors que la fourchette initiale était comprise entre 420 et 460 millions d’unités. Le fabricant prévoit en conséquence un recul de son chiffre d’affaires de 5 à 10 % en 2002 et deux nouveaux trimestres déficitaires. En revanche, la société continue de croire à une reprise des marchés du mobile et des semi-conducteurs au second semestre.

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Laurent Sounack