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(Mise à jour) La classe politique américaine refuse le vote par Internet

Républicains et démocrates dénoncent en ch?”ur les problèmes de sécurité liés au vote en ligne. Ils s’opposent à la mise en place de Serve, un programme de vote par Internet soutenu par le Pentagone.

Première parution le 23/01/2004Un système de vote en ligne un peu trop primaireSelon plusieurs experts, Serve, le programme développé sous l’égide du Pentagone pour permettre aux Américains expatriés de voter par Internet, ne présente pas les garanties suffisantes en matière de sécurité
informatique.
La solution de vote par Internet Serve (pour Secure electronic registration and voting experiment), développée sous l’égide du Pentagone, poserait de sérieux problèmes de sécurité. Ce sont les conclusions d’un
rapport commandé par le gouvernement américain.Pour quatre des dix experts qui ont examiné le système, Serve ?” qui a coûté 22 millions de dollars ?” est tout aussi vulnérable aux cyber-attaques (cheval de Troie, virus…) que n’importe quelle autre
solution de vote en ligne.Dans le doute, les auteurs du rapport recommandent donc de ne pas utiliser le système Serve, car, disent-ils, ‘ des attaques informatiques de grande ampleur pourraient avoir un effet dévastateur sur la confiance
du public dans les élections ‘
, rapporte le New York Times.Le Pentagone, lui, apporte un soutien inflexible au système. Le ministère américain de la Défense a même qualifié le rapport de ‘ minority report ‘, indique le quotidien, au motif que
seulement quatre experts sur dix demandent le retrait du programme Serve. Mais, pour Aviel D. Rubin, l’un des auteurs du rapport, les avis critiques émanent précisément des quatre personnes qui ont pris part à l’ensemble des phases
d’évaluation du programme.Serve devrait être officiellement inauguré dans quelques semaines. Il sera utilisé à l’occasion des primaires dans le cadre de l’élection présidentielle de 2004. L’opération devrait concerner dans un premier temps sept Etats, soit
un total de 100 000 personnes. La décision d’étendre ce programme aux six millions d’Américains, civils et militaires, résidant à létranger appartient au Congrès et aux Etats.

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Philippe Crouzillacq